Le Maroc est loin d'être au bout de ses peines avec le Centre International de Règlement des Différends Relatifs aux Investissements (CIRDI). Après l'américain Carlyle, le suédois Corral et l'allemand Scholz, le royaume a été visé par une requête d'arbitrage par le groupement de construction italien Impresa Pizzarotti. La requête, qui a été déposée le mai dernier, concerne la réalisation d'un chantier dont les informations n'ont pas été révélées dans le document du CIRDI. La demande déposée auprès de l'entité affiliée à la Banque Mondiale sollicite le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, ainsi que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, à se pencher sur cette affaire afin d'y trouver une résolution qui puisse satisfaire les parties prenantes. Le Maroc est accusé d'enfreindre un accord bilatéral, notamment celui conclu avec l'Italie en 1990, concernant la protection réciproque des investissements entre les deux pays. Pour rappel, le royaume a fait l'objet d'une requête par le cabinet américain Carlyle, en 2018, dans une affaire de fonds d'investissement, avant d'être saisi une fois de plus par le groupe suédois Corral, en mai 2019, dans l'affaire de la raffinerie SAMIR, et par l'allemand Scholz pour un dossier de recyclage de déchets ferreux. À chaque fois, le même motif est avancé devant le CIRDI, notamment le non-respect d'accords commerciaux bilatéraux. La requête du groupement italien vient ainsi s'ajouter à cette liste de demandes qui font mauvaise image, quelque part, au pays auprès de ses partenaires économiques étrangers. Le groupement italien a ainsi fait appel à plusieurs cabinets d'avocats, étrangers et marocains, pour le représenter dans cette affaire. Pour rappel, le groupement Impresa Pizzarotti était chargé de la construction du projet du tunnel des Oudayas à Rabat, dans le cadre du projet de la vallée Bouregreg.