Les cinéastes africains pourront toucher la population de la seconde langue maternelle la plus parlée au monde. A l'occasion de la clôture de la 16e édition du festival de Cinéma africain Tarifa Tanger (FCAT), 33 films seront proposés sur la première plateforme en ligne de cinéma africain en espagnol. Le FCAT célèbre la fin de sa 16eme édition par la présentation de l'un de ses projets phares: un canal de vidéo de cinema africain en espagnol. Ce projet porteur de grands espoirs actuellement en ligne sur Vimeo devient ainsi le premier canal de cinéma africain à la demande s'adressant au public hispanophone. Avec 33 films de départ, le canal a vocation à devenir une plateforme vivante et à proposer une centaine de films d'ici la fin de l'année. « Notre rêve serait que les 1 000 films africains sous-titrés en espagnol issus de la collection du FCAT puissent être présents sur le canal », a déclaré Mane Cisneros, directrice du FCAT. Cette dernière fait référence à la collection archivée au Centre d'initiatives culturelles de l'Université de Séville, composée des films diffusés au fil des 16 éditions du FCAT et qui continue d'être alimentée par Ciné Nomade, le projet de cinéma non-commercial itinérant qui voyage en Espagne et Amérique latine. Cisneros a demandé à pouvoir travailler avec la complicité de distributeurs et réalisateurs indépendants africains cherchant à atteindre un public de langue espagnole. Le canal de films africains à la demande sera composé de long-métrages, fictions et documentaires, ainsi que de courts-métrages. Les internautes pourront louer ces films entre 2 et 4 euros. « Cela continue d'être un festival, seulement nous ouvrons maintenant de nouvelles fenêtres, puisque notre objectif est de donner de la visibilité au cinéma africain », affirme Cisneros Selon les données de l'Institut Cervantes, l'espagnol est actuellement la seconde langue la plus parlée au monde, juste derrière le chinois mandarin et devant l'anglais. Pour le moment, les internautes peuvent trouver des titres importants dans l'Histoire du cinéma africain comme La Petite Vendeuse de Soleil de Diop Djibril Mambety (Sénégal), Tïlaide Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso) ou L'Enfant endormi de Yasmine Kassari (Maroc), et d'autres plus récents comme Lonbraz Kann de David Constantin (île Maurice) et Lendemains incertains de Eddy Munhaneza (Burundi).