Les médecins du secteur public sont (très) en colère. Après que 302 médecins de la région de Tanger-Tétouan-Al hoceima aient déposé leurs démissions la semaine passée, 120 médecins de la région de Khénifra Beni mellal se sont joints à leurs confrères du Nord. Cause ? Les médecins du public ne veulent plus assumer les responsabilités de la détérioration du système de santé au Maroc dont, disent-ils, « le ministère de la Santé » est le premier responsable. Les détails. Le syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) a annoncé la tenue d' »une marche nationale de deuil» des médecins du public, le lundi 29 avril, depuis le ministère de la Santé jusqu'au Parlement à Rabat, pour faire valoir leur droit et « défendre leur dignité », peut-on lire dans le communiqué du syndicat. Les blouses blanches du secteur public réclament au gouvernement et au département d'Anass Doukkali, depuis un moment déjà, l'application de l'indice 509 avec l'intégrité de ses indemnités pour toutes les échelles et la mise à leur disposition les outils nécessaires pour exercer leur travail dans de bonnes conditions. Face à l'impasse, les blouses blanches ont opté pour l'escalade, d'où la vague énorme de démissions déposées au niveau des établissements de santé à travers le Royaume. Dans les détails, 305 médecins du secteur public ont déposé leurs démissions au niveau de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima le 18 avril dernier, suivis de 122 médecins de la région de Beni mellale-Khénifra. Dans la région de l'Oriental, et toujours selon le syndicat indépendant des médecins du secteur public, 63 démissions ont été déposées tandis que dans la région de Fès-Meknès, 125 médecins (généralistes, dentistes et pharmaciens) ont déposé leurs démissions à leur directeur régional. Au total, et dans l'ensemble du territoire marocain, souligne le syndicat, 995 démissions ont été déposées. Malgré le refus des démissions des médecins par le ministère de la Santé, Dr El Mountadar Alaoui, secrétaire général national du syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) a souligné à Hespress Fr que l'équipe technique et le département d'Anass Doukkali a « reconnu la légitimité » de leur dossier à travers notamment plusieurs documents signés, premièrement avec l'ancien ministre El Ouardi, le 21 décembre 2015, et sous la tutelle de Doukkali deux fois le 26 octobre et le 24 décembre 2018, détaille-t-il. Toutefois, ce qu'ils attendent aujourd'hui c'est « une réponse claire et nette du gouvernement qui, jusqu'à présent fait montre d'un total désintérêt» face à leurs doléances, ce qui les a poussés, entre-autres, à opter pour les démissions collectives.