Près de 400 infirmiers et techniciens de santé ont marché ce mardi 16 avril, à Rabat, pour dénoncer encore et toujours la « politique de sourde oreille » du ministère de la Santé, face à leur dossier revendicatif « légitime ». Le mouvement des infirmiers et techniciens de santé au Maroc a aussi adressé un message direct à leurs syndicats, qui apparemment, ne sont pas sur la même longueur d'ondes qu'eux. Le mouvement des infirmiers et techniciens de santé au Maroc a organisé aujourd'hui une marche nationale, qui a démarré depuis le ministère de la Santé jusqu'au Parlement, en parallèle avec une grève nationale de 48h, les 16 et 17 avril, dans tous les hôpitaux du royaume, exceptés les urgences et les services de réanimation. « On est là pour exprimer notre colère et pour dire non à la marginalisation, non à la sourde oreille face à nos doléances et nos revendications légitimes« , a déclaré au micro de Hespress Fr, Nadia Demnati, infirmière au Centre hospitalier provincial Mohammed V d'El Jadida et membre du mouvement des infirmiers et techniciens de santé au Maroc. À travers cette marche et grève, les manifestants ont voulu adresser un « message clair et net au ministère de la Santé et aux syndicats » les plus représentatifs. Le message souligne la nécessité de classer en priorité leur dossier revendicatif durant le dialogue social et sectoriel, souligne notre interlocutrice. « Durant les années précédentes, 2006 et 2011, notre dossier revendicatif a connu un écartement et une négligence énorme. C'est pour cela qu'aujourd'hui, on dit non à la marginalisation et on refuse que le même scénario se répète« , affirme-t-elle. Mis à part leur dossier revendicatif pour lequel les infirmiers et techniciens de santé luttent depuis des années déjà auprès de leur ministère de tutelle et le gouvernement, mais « sans résultats à côté« , ces derniers adressent un message direct à leurs syndicats : « Tous dialogue social qui n'est pas équitable sera refusé par les infirmiers et techniciens de santé du Maroc ». Rappelons que le dossier revendicatif des infirmiers et techniciens de santé comporte notamment «l'augmentation de la prime de risque, la création de l'ordre des infirmiers et des techniciens de santé et l'élaboration du référentiel d'emploi et de compétences (REC)». Les manifestants demandent pareillement au département d'Anass Doukkali qu'il y ait «des formations de base et des formations continues adaptées aux besoins réels afin de revoir le rythme d'avancement de l'infirmier, l'augmentation des effectifs en embauchant les lauréats infirmiers pour soulager les effectifs en exercice, l'égalité des chances en matière de promotion professionnelle à l'instar des autres catégories (ingénieurs, pharmaciens, médecins et autres fonctions publiques) et enfin le recours et l'équité pour les victimes du décret n°2-12-535 portant statut particulier du corps interministériel des infirmiers et des techniciens de santé».