A l'occasion de la journée internationale de l'infirmier, le mouvement des infirmiers et techniciens de santé du Maroc a organisé ce dimanche 12 mai une conférence de presse, au siège de l'AMDH à Rabat, sous le thème, «Répondre aux demandes des infirmières et techniciens de santé est une locomotive pour améliorer la profession et améliorer l'offre et la qualité des soins». Le but de cette conférence, explique Fatima-Zahra Biline infirmière et membre du MITSM à Hespress Fr, est de mettre en lumière les revendications des infirmiers et techniciens de santé et sa liaison avec l'offre et la qualité des services de santé proposé aux citoyens. Phs. Mehimdate Mounir Les membres du mouvement ont mis au point, lors de ce point de presse, les différentes phases de leur mouvement de lutte, qui dure depuis des années déjà, mais qui s'est intensifié ses trois derniers mois (sit-in, grève, marche nationale), pour faire valoir leurs droits. Ils ont également rappelé le rôle important que joue l'infirmier et le technicien de santé dans le système de santé, demandant ainsi à leur ministère de tutelle et au gouvernement à prendre en charge, en urgence, leur dossier revendicatif composé de six revendications phares, à savoir la création de l'ordre des infirmiers et des techniciens de santé et l'élaboration du référentiel d'emploi et de compétences (REC), l'augmentation de la prime de risque. Ils demandent pareillement au ministère de la Santé, qu'il y ait «des formations de base et des formations continues adaptées aux besoins réels afin de revoir le rythme d'avancement de l'infirmier, l'augmentation des effectifs en embauchant les lauréats infirmiers pour soulager les effectifs en exercice, l'égalité des chances en matière de promotion professionnelle à l'instar des autres catégories (ingénieurs, pharmaciens, médecins et autres fonctions publiques) et enfin le recours et l'équité pour les victimes du décret n°2-12-535 portant statut particulier du corps interministériel des infirmiers et des techniciens de santé». Garantir la transparence au sein du secteur de santé Si les infirmiers et techniciens de santé exigent du département d'Anass Doukali la création de l'ordre des infirmiers et le référentiel d'emploi et de compétences (REC), « c'est pour justement protéger la santé du patient, à travers la légalisation de la fonction et du travail de chacun, et définir exactement la responsabilité de chaque cadre de santé, dans le but de garantir la transparence au sein du secteur de santé, qui est l'un des secteurs les plus sensibles», souligne notre interlocutrice. Pour conclure et face à «la politique de sourde oreille», adopté par le ministère de la Santé face aux revendications des infirmiers, souligne notre interlocutrice. Malgré les nombreux pourparlers entre les syndicats les plus représentatifs du secteur et le département d'Anass Doukkali qui est en état de « blocus« , les infirmiers et techniciens de santé ne lâchent pas l'affaire et envisagent un énième Round de grève et de sit-in. Ils prévoient une grève nationale de 72h les 14,15 et 16 mai, à l'exception des services d'urgence et de soins intensifs, suivit d'un sit-in régional devant les Wilaya régionaux le 15 mai. Une grève nationale de 5 jours est prévu les 10,11,12,13 et 14 juin, à l'exception des services d'urgences et de soins intensifs. Un sit-in national est également programmé devant le ministère de la Santé à Rabat le 12 juin suivi d'une marche nationale jusqu'au Parlement.