Les infirmiers et techniciens de santé exclus du décret n°2.17.535 portant statut particulier du corps interministériel des infirmiers et techniciens de la santé, sont plus que jamais déterminés à obtenir leurs « droits légitimes ». Après plusieurs cris de détresse lancés ces derniers mois, les infirmiers et techniciens de santé ont entamé, ce lundi 10 juin, une grève de cinq jours, qui durera jusqu'au vendredi 14 juin, exceptés les services d'urgences et de soins intensifs. Une marche nationale est également prévue le mercredi 12 juin, allant du ministère de la Santé jusqu'au Parlement. Les détails. Le mouvement des infirmiers et techniciens de santé du Maroc (MITSM) avait déjà annoncé le 16 avril dernier une série de manifestations et grèves, espérant que le ministère de la Santé se penche sur leur cause et réponde favorablement à leurs doléances. Toutefois, le ministère de tutelle « fait toujours mine de ne rien entendre», souligne à Hespress Fr, Fatima-Zahra Biline, infirmière et membre du MITSM, soulignant que le mouvement a adressé plusieurs demandes d'audience au département d'Anass Doukkali, mais en vain. « Il n'y a jamais eu de retour de leur part », se désole-t-elle. En ce qui concerne cette grève de cinq jours entamée par les infirmiers et techniciens de santé exclus du décret n°2.17.535 portant statut particulier du corps interministériel des infirmiers et techniciens de la santé, notre interlocutrice souligne que le taux de participation pour ce premier jour de grève a atteint les 81% parmi les de 29.000 infirmiers et techniciens de santé. « Comme vous le constatez, depuis notre dernière grève et sit-in national tenu devant les Wilayas de plusieurs villes du Royaume rien n'a changé. Le ministère de la Santé continue de se désintéresser de notre dossier revendicatif. Mais nous ne lâcherons pas l'affaire. Nous poursuivrons notre lutte puisque nous ne réclamons que nos droits afin d'exercer notre fonction dans de meilleures conditions dans le but de répondre aux exigences des citoyens marocains au sein des établissements de santé », a-t-elle dit. Rappelons que le dossier revendicatif des infirmiers et techniciens de santé exclus du décret n°2.17.535, comporte notamment «l'augmentation de la prime de risque, la création de l'ordre des infirmiers et des techniciens de santé et l'élaboration du référentiel d'emploi et de compétences (REC)». Les manifestants demandent pareillement au département d'Anass Doukkali qu'il y ait «des formations de base et des formations continues adaptées aux besoins réels afin de revoir le rythme d'avancement de l'infirmier, l'augmentation des effectifs en embauchant les lauréats infirmiers pour soulager les effectifs en exercice, l'égalité des chances en matière de promotion professionnelle à l'instar des autres catégories (ingénieurs, pharmaciens, médecins et autres fonctions publiques) et enfin le recours et l'équité pour les victimes du décret n°2-12-535 portant statut particulier du corps interministériel des infirmiers et des techniciens de santé».