Après une nuit blanche à arpenter les rues du centre-ville de Rabat, les enseignants «contractuels» ont rejoint en cette matinée du dimanche le cortège de la marche «nationale pour la défense de l'enseignement public», organisée par la Coalition portant le même nom. Les revendications des «contractuels» venus de toutes les provinces du pays ont pris le pas sur les slogans scandés. Pour quel horizon ? Eléments de réponse. (CR Photos: Mounir Mehimdate) Opération «démonstration de force» ce dimanche 24 mars dans le centre-ville de Rabat. Les 40 organismes politiques, syndicaux et associatifs formant la Coalition nationale pour la défense de l'enseignement public ont fait du siège du ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique leur point de départ. Ultras «contractuels» Très tôt, la Coordination nationale des enseignants «contractuels» s'est ralliée à la marche. Ils étaient 8.000, selon les organisateurs, moins de 5000, selon des sources policières. C'est dire que leurs slogans, souvent ironiques, tournés en autodérision, ou reprenant des chants de stades ont prédominé au cours de la manifestation. «Nous ne cherchons que l'intégration dans la fonction publique, l'égalité avec nos collègues titularisés, et ce à afin de défendre la gratuité de l'école publique», semble être le(s) mot(s) d'ordre des protestataires défilant en blouses blanches. Après trois semaines à ruer dans les brancards, en laissant planer le risque d'une année blanche, les «contractuels» recourent désormais à l'esprit de synthèse. Appel masqué ? Les «contractuels» étaient les premiers à se douter du «succès» de la marche de la soirée du 23 mars, en dépit la portée symbolique de cette journée dans l'inconscient collectif des Marocains. Programmée une semaine plus tôt, son annonce a, en effet, été suivie de directives du ministère de tutelle, envisagent l'expulsion des grévistes pour «absence injustifiée». Interrogées par Hespress FR sur les conséquences de la marche sur le rapport de force entamé depuis janvier 2019, des sources syndicales évoquent un «appel du ministère de l'Education national à la Coordination des contractuels pour un dialogue en présence des syndicats». Une information non confirmée par des sources proche du ministère contactées par nos soins.