A quelques jours d'une grève générale, le secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), a averti de la possibilité d'une seconde révolution en Tunisie, celle de la faim. Lors d'un meeting à Béji, dimanche, le secrétaire général de l'influente puissante syndicale l'UGTT, Noureddine Taboubi, a déclaré que le pays s'apprêtait à entrer dans une seconde révolution, celle des « affamés », la première étant celle du Jasmin, lors du printemps arabe qui a emmené dans son sillage l'ex président Zine El Abidine Ben Ali. Taboubi a appelé le gouvernement à écouter les problèmes financiers et économiques des Tunisiens, au lieu de les ignorer et a rappelé que l'UGTT a pris contact avec toutes les instances de l'Etat pour les informer de la « gravité » de la situation. Malgré les multiples appels de la centrale syndicale, le gouvernement de Youssef Chahed n'aurait donné aucune proposition raisonnable concernant les augmentations des salaires, a déclaré le secrétaire générale de l'UGTT, selon la presse tunisienne. La Tunisie doit connaître une grève nationale générale le 17 janvier pour montrer le mécontentement du peuple tunisien face à la précarité vers laquelle il se dirige. Noureddine Taboubi avait déclaré précédemment, dans une interview accordée à une radio privée, que l'Union du travail cherchait des solutions pour éviter la tenue de cette grève.