Selon le nouveau PDG de Nissan dont les relations avec son partenaire français Renault sont conflictuelles, l'alliance qu'ils forment n'est pas en danger, a annoncé Hiroto Saikawa. Alors que l'ex-patron de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est toujours placé en détention provisoire au Japon, les relations entre le constructeur français et japonais sont plus que tendues. En France, le conseil d'administration de Renault a préféré garder Carlos Ghosn en tant que PDG, privilégiant la présomption d'innocence, tandis qu'au Japon c'est le poulain du franco-libano-brésilien qui a pris la tête de Nissan, ce qui a donné lieu à de sérieuses frictions entre les deux partenaires. Le nouveau patron de Nissan, Hiroto Saikawa qui n'a pas été des plus tendres avec son ancien mentor soupçonné de malversations financières, a déclaré qu'il est en contact « quasi quotidien avec Renault ». Nissan ne digère pas que Renault détienne la part du lion dans l'alliance alors que le constructeur nippon est plus important. Néanmoins, malgré les tensions palpables entre les deux directions, Saikawa a semblé vouloir changer de ton pour améliorer la communication entre les deux entreprises automobiles. Il estime « que ce soit chez Renault, Nissan ou Mitsubishi Motors (…) rien n'a changé et je ne pense pas que (l'alliance) soit en danger« , ajoutant que les « choses » devraient connaitre une accélération, car « personne ne veut arrêter ou ralentir« . Par contre, au sujet de son ancien mentor qu'il a renversé, le nouveau PDG de Nissan n'a pas voulu en parler indiquant qu'il n'a « rien à dire » et que « le système judiciaire japonais suivait son cours« . Pour rappel, Ghosn doit comparaître devant la justice japonaise, à sa demande, le 8 janvier.