Les résultats de la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) ne seront connus que la semaine prochaine, a annoncé samedi 5 janvier, la Commission électorale indépendante (Céni), alors qu'ils devaient être publiés au plus tard dimanche 6 janvier. En dépit des pressions de l'influente Conférence épiscopale qui a annoncé connaitre le nom du successeur de Joseph Kabila et qui a prié la Céni de révéler des résultats corrects en conformité avec les votes du peuple congolais, la Commission électorale a ajourné la date d'annonce des résultats d'une semaine, sans donner plus de détails sur le jour exact. « Il n'est pas possible de publier les résultats dimanche. On avance bien mais on n'a pas encore tout(…) On est encore autour de 45 à 48% » du total de dépouillement des voix, a déclaré Corneille Nangaa, le président de la Commission électorale qui doit centraliser les résultats. « La semaine prochaine nous donnerons », a-t-il ajouté. Le chef de la mission d'observation de l'Union Africaine, l'Union Européenne ainsi que la Conférence épiscopale (Cenco) ont tous appelé au respect de la volonté et le « vote du peuple congolais » et ont demandé à la Céni, d'annoncer des résultats « conformes » aux votes. Les instances ont également pointé du doigt la responsabilité de la Céni – accusée d'être du côté du président Joseph Kabila et de son candidat Emmanuel Ramazani Shadary – en cas de montée de colère des Congolais au cas où les résultats ne soient pas conformes à leur choix. Le 30 décembre, les Congolais ont voté pour élire leur prochain président. Trois hommes se disputent ce titre, Emmanuel Ramazani Shadary, le dauphin du président Kabila, et deux opposants Martin Fayulu et Félix Tshisekedi.