L'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE) et l'UNICEF ont dévoilé les résultats d'une enquête sur les droits de l'enfant au Maroc. L'enquête menée à l'occasion de la Journée mondiale de l'enfant, a révélé que l'un des défis persistants pour les enfants est l'accès à l'école en zone rurale. Malgré les efforts consentis par le Maroc ces dernières années et un taux de scolarisation en zone rurales en hausse, le chemin de bancs de l'école reste un défis pour de nombreux enfants vivants dans les campagnes et montagnes reculées. Selon les résultats de l'enquête, 39,4 % des enfants participants, tant des zones rurales qu'urbaines, estiment que le principal défi auquel ils sont confrontés est l'accès à l'école dans les zones rurales. Un autre facteur révélateur de la situation de l'éducation nationale est le pourcentage d'enfants qui considèrent que « l'accès à une éducation de qualité » constitue un défi dans leur environnement. Ils sont 20,2 % à estimer que la qualité de l'éducation n'est pas garantie. Ces enfants ont révélé en grande majorité ne pas connaitre leurs droits, tels que définis par la Convention internationale des droits de l'enfant. Ils sont 50,15 % et 32,92 % à affirmer que leur connaissance de leurs droits fondamentaux est soit inexistante, soit partielle contre 16,92 % qui estiment les connaitre. Par ailleurs, plus de la moitié des enfants participants (56,3 %) ont déclaré que « leurs droits sont respectés dans leur environnement, bien qu'il subsiste des lacunes », tandis qu'environ un tiers (30 %) ont indiqué que « leurs droits ne sont pas respectés ». En termes d'hiérarchie des droits selon l'importance aux yeux de ces enfants interrogés, il apparait que 34,5 % considèrent que le droit à l'éducation est le droit le plus essentiel, 23,4 % estiment que le droit à la santé est prioritaire, 17,9 % jugent que la protection contre la violence est primordiale, et 13,9 % soulignent l'importance du droit à une alimentation suffisante. 6,8 % et 6,2 % mentionnent des défis liés à la « santé mentale, la protection contre la violence et les abus, l'accès aux soins de santé et les risques liés aux drogues ». L'enquête a été réalisée entre le 20 septembre et le 15 octobre et parmi enfants ayant participé à l'enquête, au nombre de 1490 sur 7500 interrogées, ont demandé au gouvernement marocain de « prioriser l'éducation en tant que droit fondamental de l'enfant », ainsi que de les « protéger contre les risques liés aux drogues, d'intégrer les enfants migrants, de lutter contre le travail des enfants, d'assurer l'accès à la justice, de protéger contre les dangers d'Internet, d'intégrer les enfants en situation de handicap et de garantir l'accès aux jeux et loisirs ».