Pour un enfant sur trois, le droit à l'éducation est le plus important. Le droit à la santé arrive en deuxième position (23,4%), suivi du droit à la protection contre la violence, selon un sondage réalisé par l'ONDE et l'UNICEF. Suivez La Vie éco sur Telegram Près de 34,5% des enfants estiment que le droit à l'éducation constitue le droit le plus important pour un enfant, d'après les résultats du sondage U-Report sur les droits de l'enfant présentés, jeudi à Rabat, par les enfants parlementaires marocains. Initié par l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE) et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), ce sondage a été effectué auprès d'un échantillon de 7.500 jeunes, dont 1.449 sont âgés entre 9 et 18 ans. Réalisée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l'enfance, cette enquête révèle les préoccupations des enfants et leur perception en rapport avec la jouissance de leurs droits. Les résultats du sondage montrent que le droit à la santé, arrive en deuxième position avec 23,4% des sondés, suivi du droit à la protection contre les violences (17,94%) et du droit à une alimentation suffisante (14%), notant que les enfants réclament plus de progrès dans certains domaines, notamment l'éducation. Interrogés sur les trois principaux défis auxquels sont confrontés leurs pairs dans leur entourage, 39,5% des enfants sondés citent l'accès à l'école en milieu rural en premier lieu, 20,2% mentionnent l'accès à une éducation de qualité en deuxième position et 6,8% évoquent la santé mentale de l'enfant comme troisième défi. Les résultats font également ressortir une faible connaissance des droits consacrés par la Convention internationale des droits de l'enfant puisque 16,9% des enfants sondés affirment connaître ces droits, tandis que 50,15% ne les connaissent que partiellement et 32,9% les ignorent totalement. Par ailleurs, plus de la moitié des enfants (56,3%) estiment que leurs droits sont respectés dans leur entourage mais avec quelques exceptions, tandis que près du tiers (30%) dénonce le non-respect de leurs droits. D'autres données viennent confirmer les préoccupations exprimées par les enfants, relatives à l'éducation et à la santé. Ainsi, plus du tiers des enfants sondés (36%) estiment que l'accès à l'école en milieu rural doit être la principale priorité du gouvernement dans le domaine de l'enfance, et 27,9% appellent l'exécutif à placer l'accès à une éducation de qualité comme priorité. Les autres priorités évoquées par les enfants touchent à différents domaines dont la santé mentale et la protection contre les différentes formes de violences. En matière de sources d'informations relatives à leurs droits, les enfants placent la télévision (25.9%), les réseaux sociaux (21.9%) et l'école (16,35%) comme leurs trois premières sources principales. Se référant aux résultats de l'enquête, les sondés affichent la volonté de se mobiliser en faveur de l'enfance. Ainsi, 70,9% se disent prêts à soutenir les droits de l'enfant, en devenant notamment bénévoles dans des ONG, en partageant des informations sur les réseaux sociaux ou en participant à des campagnes de sensibilisation. S'exprimant à cette occasion, la Secrétaire générale de l'ONDE, Amal Chafai, a souligné que les enfants quel que soit leur âge aussi bien en milieu rural qu'urbain placent l'éducation en tête de leurs préoccupations. Ce résultat fait écho au choix stratégique retenu dans le Nouveau modèle de développement à savoir « Une éducation de qualité pour tous » et « nous interpelle sur notre rôle en tant qu'institution pour contribuer à garantir à tous les enfants une éducation à la hauteur de leurs attentes », a-t-elle ajouté. Elle a relevé que les résultats de cette enquête constituent une feuille de route pour toutes parties concernées par la question de l'enfance, du fait qu'ils donnent non seulement une image sur les défis les plus importants auxquels les enfants sont confrontés, mais reflètent également leurs attentes dans nombre de domaines tels que l'éducation et la santé. Les enfants constituent la catégorie qui nécessite le plus d'attention de la part de l'ensemble des composantes de la société, l'enfance étant une étape de la vie à la fois déterminante et sensible, a poursuivi Mme Chafai, faisant observer que « chaque fois que cette étape de la vie est prise en charge de manière adéquate et saine, nous allons, certes, disposer d'une génération montante capable de contribuer activement au progrès et au développement du pays ». De son côté, le représentant de l'Unicef au Maroc, Marc Vincent, a affirmé qu'écouter les enfants, c'est aussi comprendre leurs idées afin de bâtir un monde meilleur et tenir compte de leurs priorités dans le cadre des mesures prises aujourd'hui. Les droits de l'enfant sont des droits humains, pas négociables et universels, a-t-il poursuivi, soulignant que le respect des droits de l'enfant est une condition sine qua non pour bâtir un monde meilleur pour aujourd'hui et demain. « Notre souhait est, qu'avec nos partenaires au Maroc, nous puissions transformer les avis et recommandations des enfants exprimés dans ce sondage en actions concrètes pour relever les défis qu'ils ont identifiés », a également noté M. Vincent.