La douleur chronique, notamment celle du genou, reste l'un des motifs les plus fréquents de consultation en médecine. Face à cette souffrance persistante, parfois invalidante, la médecine interventionnelle propose des alternatives ciblées, précises, souvent moins invasives que la chirurgie. C'est autour de cette approche innovante que s'articulera le 10e Congrès sur la Douleur Interventionnelle, les 16 et 17 mai 2025 à la Faculté de Médecine et de Pharmacie d'Oujda, organisé par la Moroccan Academy of Pain and Palliative Care (MAPPAC), indique Pr ELOMRI Amine, président de cette 10eme de formation médicale continue sur la Douleur interventionnelle. Mais qu'est-ce que la douleur interventionnelle ? C'est une branche de la médecine de la douleur qui recourt à des techniques mini-invasives, souvent sous guidage radiologique ou échographique, pour bloquer ou moduler les signaux douloureux. Elle s'adresse surtout aux douleurs rebelles, là où les traitements médicamenteux échouent ou ne sont plus tolérés. Un programme au cœur de l'innovation : 1. La radiofréquence : brûler la douleur à sa source Cette technique utilise un courant à haute fréquence pour créer une chaleur contrôlée autour des nerfs responsables de la douleur. En détruisant sélectivement ces fibres, on interrompt la transmission du signal douloureux. Une solution de choix pour les arthroses du genou ou les douleurs post-opératoires chroniques. 2. PRP – Le plasma qui régénère Le Plasma Riche en Plaquettes est extrait du sang du patient, concentré, puis réinjecté dans l'articulation malade. Grâce à ses facteurs de croissance, il stimule la réparation des tissus abîmés, en particulier dans les tendinites, arthroses débutantes et lésions méniscales. 3. Ozonothérapie – l'oxygène pour soulager L'ozone médical, administré par injection locale, possède des propriétés anti-inflammatoires, antalgiques et régénératives. Il est de plus en plus utilisé pour traiter les douleurs articulaires, lombaires ou cervicales, avec des résultats prometteurs. 4. Echographie interventionnelle – voir pour mieux traiter L'échographie devient les yeux du médecin lors des procédures. Elle permet de visualiser en temps réel les structures anatomiques et d'injecter avec une extrême précision les médicaments ou produits thérapeutiques au bon endroit. 5. Toxine botulique – une arme contre la contracture et la spasticité Connue pour son usage esthétique, la toxine botulique (Botox) est aussi un outil thérapeutique précieux. Injectée dans certains muscles, elle relâche les zones de tension chronique et améliore la mobilité, surtout en cas de douleurs neurologiques ou après un accident vasculaire cerebral (AVC). 6 . Fasciathérapie – quand le toucher devient soin Cette méthode manuelle vise à libérer les tensions profondes logées dans les fascias – les fines membranes qui enveloppent muscles et organes. Douce, précise et subtile, la fasciathérapie s'intègre dans une prise en charge globale du patient douloureux. Ce congrès se veut à la fois scientifique, clinique et humain, rassemblant les experts marocains et internationaux de la douleur, indique Pr ELOMRI AMINE. Il est ouvert aux médecins généralistes, rhumatologues, anesthésistes, kinésithérapeutes, radiologues et tous les professionnels de santé concernés par la prise en charge moderne de la douleur. Rendez-vous sur www.mappac.ma ou via ce formulaire d'inscription pour participer à ce rendez-vous où la science rencontre le soulagement.