En réponse au rejet par les représentants des étudiants en médecine et pharmacie de la dernière proposition du ministère de l'Enseignement supérieur, et face aux interrogations concernant un potentiel retrait du ministère de la médiation, une source bien informée au sein de l'Institution du Médiateur du Royaume a précisé que « le ministère n'a pas encore annoncé de position officielle définitive quant à la médiation, ni demandé son interruption, ni exprimé une intention de s'en retirer« , bien que l'institution ait toujours indiqué que cette proposition représentait la dernière offerte aux étudiants. La même source a confié à Hespress qu'à ce stade, ni le ministère ni les représentants des étudiants n'ont pris de décision officielle concernant la médiation en cours pour résoudre les revendications des étudiants en médecine. Aucune des parties n'a formulé la demande de clore cette médiation ni annoncé son retrait, et, au contraire, les étudiants ont réaffirmé leur volonté de maintenir cette médiation institutionnelle. La source a également précisé que, dans l'état actuel des choses, le dossier des étudiants en médecine reste ouvert au niveau de l'Institution du Médiateur du Royaume, en soulignant que « le médiateur n'a pas le pouvoir de mettre fin à la médiation sauf si l'une des parties le demande explicitement ou décide officiellement de se retirer« . Un membre de la commission nationale des étudiants en médecine et pharmacie a, pour sa part, expliqué que « lorsque Mohamed Benalilou, le Médiateur du Royaume, a reçu la réponse officielle des étudiants à la dernière proposition gouvernementale, il a confirmé que sa médiation se poursuivait et qu'il continuerait ses efforts pour rapprocher les points de vue des deux parties dans l'espoir de trouver une issue favorable à leurs revendications« . Il a ajouté que le médiateur s'était engagé à transmettre cette réponse au ministère concerné et, en cas de nouvelle offre, à en informer les représentants de la commission. Dans le cas où aucune nouvelle proposition ne serait faite, « la médiation prendrait fin, car le ministère avait déjà qualifié la dernière offre de solution finale à cette crise« . Selon la source de Hespress, le Médiateur a transmis au ministère la réponse des étudiants, qui détaille les points de désaccord ayant mené au rejet de la proposition. Toutefois, la date à laquelle le ministère présentera sa réponse demeure incertaine. On s'attend à ce que cela ait lieu au début de la semaine prochaine, d'autant que le médiateur est actuellement en mission à l'étranger, rendant impossible toute rencontre avec les responsables ministériels pour le moment. Un autre membre de la commission nationale a indiqué que les représentants des étudiants ont soumis leur réponse officielle à la dernière proposition gouvernementale vendredi dernier, confirmant leur souhait de poursuivre la médiation tout en restant ouverts à d'éventuelles solutions si le ministère venait à présenter une nouvelle offre. Hespress a contacté une source au ministère de l'Enseignement supérieur pour obtenir une réaction, mais aucune réponse n'a encore été donnée à ce jour. La source de Hespress a tenu à souligner que « les étudiants, comme ils l'ont précisé lors de la présentation des résultats du vote et de la remise de leur réponse au médiateur, demeurent très attachés à la médiation de cette institution constitutionnelle« . Cet attachement, explique-t-il, est nourri par l'espoir que le ministère manifeste une volonté de résoudre la situation en formulant une nouvelle offre qui améliore la précédente et réponde aux revendications non satisfaites. Il est important de rappeler que 81,4 % des étudiants en médecine ont rejeté la dernière offre du ministère de l'Enseignement supérieur, transmise via l'Institution du Médiateur, la jugeant « insuffisante » et ne répondant pas à leurs attentes sur les points encore en suspens, tout en pointant « de nombreux reculs » par rapport à des engagements antérieurs, selon la commission nationale des étudiants en médecine et pharmacie. Suite à cette offre, la commission a révélé que 86,9 % des étudiants ont voté en faveur du boycott de la rentrée universitaire prévue le 14 octobre par le ministère, soulignant leur volonté de continuer leur mobilisation face à « l'absence de solutions concrètes » pour répondre à leurs revendications. D'après des sources internes à la commission, ces résultats interviennent après que le ministère de l'Enseignement supérieur a multiplié les manœuvres pour, selon eux, « entraver la médiation de l'Institution du Médiateur« , l'accusant de chercher à « précipiter l'année blanche » en programmant de nouveaux examens en pleine phase de médiation.