Le scandale retentissant du groupe « Al-Khair » prend un nouveau tournant. Le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Tanger a fixé une audience cruciale pour le 5 septembre, marquant une étape décisive dans cette affaire qui a secoué le Maroc et bien au-delà. Des sources proches du dossier ont révélé à Hespress que cette audience s'annonce déterminante pour les accusés, avec à leur tête la directrice du groupe, actuellement en détention provisoire aux côtés de 11 autres individus – neuf femmes et deux hommes. Ces derniers sont poursuivis dans le cadre d'une affaire qui a tient en haleine l'opinion publique, tant sur le plan national qu'international, en raison de l'ampleur des faits qui leur sont reprochés et des plaintes dont ils font l'objet. Lors de cette audience, le juge d'instruction procédera à une enquête approfondie sur les faits reprochés à la directrice du groupe. La confrontation entre cette dernière et certains plaignants pourrait lever le voile sur des révélations inédites, tant l'affaire suscite l'émoi et la colère de milliers de victimes, estimées à plus d'un million, réparties à travers les villes marocaines, ainsi que dans plusieurs pays étrangers tels que les États-Unis, le Canada et divers États européens. Pendant ce temps, le tribunal continue de recevoir un afflux de nouvelles plaintes. Ce vendredi encore, des citoyens ont déposé des dossiers supplémentaires, relayés par leurs avocats, dans ce qui est déjà considéré comme l'un des plus grands scandales d'escroquerie de l'histoire du Royaume. À ce jour, le juge d'instruction examine plus de 700 plaintes, illustrant la complexité et l'ampleur sans précédent de ce dossier. Les détails de cette affaire dépassent l'entendement : en l'espace de deux ans, les membres du groupe, dont certains sont en état de fuite, ont amassé des sommes colossales, se chiffrant à plusieurs dizaines de milliards de centimes. L'affaire a éclaté de manière fortuite, lorsqu'une dispute éclata entre deux membres du groupe dans un centre commercial de Tanger, mettant au jour cette gigantesque opération d'escroquerie. L'une des victimes, ayant accepté de témoigner sous couvert d'anonymat, a confié à Hespress FR que l'arrestation de la présidente du groupe constitue un soulagement pour tous ceux qui ont été trompés par cette arnaque, et dont le nombre à Tanger dépasse les 1.000 personnes. Cette victime a expliqué comment, aveuglée par la confiance qu'elle portait à la dirigeante du groupe, elle et une amie ont convaincu plusieurs autres personnes de participer à ce « projet d'investissement », contribuant ainsi à réunir près de 10 millions de dirhams. Aujourd'hui, elle se retrouve confrontée à la colère de ceux qu'elle a induits en erreur, ces derniers exigeant la restitution de leurs fonds. Elle raconte également comment, chaque jour, plus de 500 personnes se pressaient aux portes du groupe « Al-Khair« , attirées par la promesse de gains rapides et spectaculaires, certains ayant investi jusqu'à 20 millions de dirhams. L'engouement était tel que même une simple publication sur Instagram, vantant un retour sur investissement de 10.000 dirhams pour un dépôt initial de 2 000 dirhams, suffisait à attirer de nouveaux adeptes. Une autre victime a témoigné que les dirigeants du groupe n'hésitaient pas à jouer sur la corde sensible, en utilisant des œuvres caritatives pour renforcer la confiance des nouveaux venus. Ce stratagème, combiné à une stratégie marketing habilement conçue, a permis au groupe « Al-Khair » de tisser une toile de manipulation d'une ampleur rarement vue dans le Royaume. À mesure que la date de l'audience approche, l'opinion publique reste suspendue à l'évolution de ce dossier, espérant que justice sera rendue aux innombrables victimes de cette escroquerie.