L'affaire d'escroquerie Bab Darna continue d'intéresser l'opinion publique au Maroc depuis son éclatement en novembre 2019. Le weekend dernier, les victimes de ce scandale immobilier ont organisé une conférence de presse à Casablanca, lançant au passage un appel au roi Mohammed VI pour intervenir et mettre fin à leur calvaire. Selon Assabah, cité par Le Brief, les victimes s'apprêtent également à poursuivre l'Etat en justice. L'Etat, représenté par les ministères de l'Intérieur, des finances et de l'habitat, «devrait assumer l'entière responsabilité dans ce qui s'est passé», estiment-ils. Les victimes ont déposé une nouvelle plainte auprès du Procureur du roi au tribunal de première instance d'Aïn Sebaâ, exigeant l'arrestation d'autres personnes, jugées également responsables dans cette «grosse arnaque». Les victimes estiment que le président de la commune où se trouvent les bureaux de vente, le chef de service qui légalisait les contrats de prévente et la responsable marketing qui se chargeait de la diffusion des spots publicitaires télévisés, «doivent également répondre de ces actes devant la justice». La justice poursuit ses enquêtes pour connaître l'issue des 700 millions de dirhams amassés par le groupe immobilier Bab Darna. Une somme qui se serait «évaporée dans des circonstances mystérieuses». Dans cette affaire, le PDG de Bab Darna ainsi que cinq autres personnes sont poursuivis en état d'arrestation. Et de rappeler que sur 1 000 victimes figurent plus de 100 Marocains résidant à l'étranger (MRE). Bab Darna vendait des propriétés et des terrains qui ne lui appartenaient pas dans plusieurs villes du royaume, dont Casablanca, Mohammedia, Ouarzazate, Agadir et Marrakech.