La situation actuelle au Maroc, caractérisée par l'absence de nouveaux cas de « variole du singe » et par « l'absence d'une grande dangerosité et d'une large propagation » de cette maladie, explique pourquoi aucune mesure spécifique n'a encore été mise en place pour la surveillance des aéroports. C'est ce qu'a confirmé une source responsable de l'Office National des Aéroports (ONDA) à Hespress. Du côté de la Royal Air Maroc (RAM), la compagnie aérienne reste en attente des directives de l'Association Internationale du Transport Aérien (IATA) concernant la variole du singe pour évaluer la nécessité de mesures spécifiques, comme cela avait été fait lors de l'apparition du virus H1N1. Selon les informations fournies par les autorités marocaines chargées de la surveillance sanitaire aux frontières, une source de l'ONDA a précisé que « la variole du singe se transmet par contact sexuel, contrairement au coronavirus, ce qui signifie que sa dangerosité n'est pas suffisamment grande pour justifier la mise en place de mesures de surveillance dans les aéroports marocains ». La même source a ajouté dans une déclaration à Hespress que « l'Organisation Mondiale de la Santé et le ministère de la Santé et de la Protection Sociale n'ont émis aucun avertissement à ce sujet jusqu'à présent, ce qui signifie qu'il n'y a pour l'instant aucune mesure pour renforcer la surveillance dans les aéroports au Maroc ». En ce qui concerne les vols de la RAM, un responsable a affirmé que « les vols de la compagnie vers l'Afrique, y compris vers les pays où des cas de variole du singe ont été signalés, se déroulent normalement jusqu'à présent ». Cependant, la même source a précisé à Hespress que « la direction de la compagnie reste vigilante, prête et suit de près la situation internationale, en particulier les mémorandums de l'IATA concernant cette maladie et les mesures qu'elle recommandera aux compagnies aériennes mondiales ». Elle a également ajouté que « la publication de ces mémorandums repose sur les premières directives de l'Organisation Mondiale de la Santé ». De plus, il a été indiqué que « Royal Air Maroc coordonne avec le ministère de la Santé et de la Protection Sociale sur la question de la variole du singe, et que des réunions périodiques continuent d'être tenues pour suivre la situation sanitaire mondiale ». Vendredi dernier, le ministre de la Santé et de la Protection Sociale, le professeur Khalid Ait Taleb, a présidé une réunion avec le comité scientifique spécialisé, dédiée à l'examen des dernières évolutions épidémiologiques aux niveaux national et international. Cette initiative s'inscrit dans le cadre des mesures proactives et des efforts continus déployés par le Royaume du Maroc, conformément aux directives royales, pour suivre et évaluer la situation épidémiologique de l'épidémie de variole du singe (Mpox). Selon un communiqué du ministère, cette réunion a permis de passer en revue l'efficacité du système de vigilance et de surveillance épidémiologique adopté au Maroc. Ce système a prouvé son efficacité dans la détection précoce des cas importés et a permis une intervention immédiate et efficace. Le ministre a souligné l'importance de continuer à renforcer ce système en accord avec les recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le communiqué, reçu par Hespress, a également précisé que « la réunion a discuté du protocole de traitement adopté pour faire face à la variole du singe (Mpox), soulignant l'importance de respecter strictement les mesures thérapeutiques prévues et de fournir tous les équipements médicaux nécessaires, afin de garantir le traitement des cas potentiels selon les normes de sécurité sanitaire les plus élevées ». À cet égard, le comité scientifique a salué le succès du protocole de traitement actuel au Maroc, qui a permis de soigner les cas enregistrés sans complications sanitaires graves. Le samedi suivant, le ministre Ait Taleb a envoyé une circulaire signalant que « le ministère a, dans une approche proactive, mis à jour les mesures de surveillance et de suivi, ainsi que le guide des procédures de réponse à cette maladie en vigueur depuis 2022 ».