Face aux défis croissants posés par l'aggravation du changement climatique, il devient impératif d'harmoniser le développement des politiques des différentes composantes du nexus Climat-Eau-Energie-Alimentation-Ecologie, a déclaré Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'Eau. Dans le cadre de l'engagement actif et dynamique du Maroc dans les activités du 10e Forum Mondial de l'Eau, le ministre de l'Équipement et de l'Eau a participé ce jeudi au Panel de Haut Niveau intitulé « Climat-Eau-Energie-Alimentation-Ecologie: un système de systèmes ». Les travaux de cet événement de haut niveau ont porté sur l'une des thématiques les plus cruciales de notre époque, à savoir l'approche systémique de la gestion de l'eau, qui vise à exploiter les synergies entre l'eau et les politiques associées, tout en tenant compte du contexte climatique actuel. Intervenant à cette occasion, Baraka a souligné que la gestion efficace de l'eau, en tant que ressource vitale, s'impose pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD). Cependant, le manque de cohérence des politiques entre les secteurs de l'eau, l'alimentation, l'énergie, l'environnement, surtout dans le contexte climatique actuel, crée des obstacles significatifs dans la réalisation de ces ODD. Selon le ministre, les conséquences de cette incohérence peuvent engendrer des discordances dans les programmes et projets de développement des ressources en eau à cause de la non considération des paramètres climatiques en changement continu, causant des phénomènes extrêmes d'inondations et de sécheresses. Elles peuvent également générer des impacts sur la gestion de l'eau manifestés par le gaspillage des ressources en eau, la surexploitation des nappes phréatiques et la pollution des sources d'eau, ainsi que des impacts sur la sécurité alimentaire, étant donné que l'agriculture et l'eau sont fortement liées. « Toutefois quand les politiques de l'eau et de l'agriculture irriguée ne sont pas synchroniser une utilisation inefficace de l'eau et une dégradation des terres se produisent, ce qui peut aggraver l'insécurité alimentaire, surtout les régions vulnérables« , a-t-il indiqué. Et d'ajouter en termes de défis énergétiques: « Les politiques de développement des ressources en eau, de l'irrigation et de l'énergie surtout renouvelable doivent aller en phase en tenant compte de leurs programmes et projets à court, moyens et long terme« . Concernant les impacts environnementaux, Baraka a fait savoir que lorsque les politiques de l'eau, de l'alimentation et de l'énergie ne vont pas de pair, les effets et impacts de leurs projets peuvent être parfois irréversibles allant jusqu'au dérèglement environnemental. Le ministre a également précisé qu'il est impératif de prendre conscience collective de l'importance cruciale de l'eau dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), et dans la promotion de la durabilité à travers le Nexus Climat-Eau-Energie-Alimentation-Ecologie. Et d'expliquer: « Tenant compte des défis imposés par l'aggravation du changement climatique, il est important d'assurer une synergie dans le développement des politiques des diverses composantes de ce Nexus« . En outre, Baraka a noté que pour des pays confrontés à des défis hydriques importants comme le Maroc, cette approche devient d'autant plus essentielle. Il a ainsi appelé à une union des efforts pour coordonner les actions entre les différents secteurs et mettre en œuvre des politiques intégrées favorisant une gestion durable de l'eau, une agriculture résiliente face au changement climatique, une production d'énergie de plus en plus propre, et un accès équitable à l'eau potable pour tous les citoyens pour assurant un développement durable des populations.