Alors que les rapports des médias font état de raids aériens et de combats autour de Rafah et dans le camp de réfugiés de Jabaliya, près de 360.000 personnes ont fui la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, depuis qu'Israël a émis un ordre d'évacuation la semaine dernière, a annoncé l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Selon l'agence onusienne, les bombardements et les autres ordres d'évacuation ont provoqué davantage de déplacements et de peur pour des milliers de familles dans le nord de l'enclave palestinienne. Ces nouveaux chiffres sur les déplacements interviennent alors que les rapports des médias notent que combats ont été signalés dans le sud-est de Rafah. Des obus de chars ont par ailleurs touché le centre du camp de réfugiés de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, selon ces mêmes rapports. Des dégâts considérables Les frappes d'Israël se multiplient sur Gaza, alors qu'il n'y a plus « d'endroit sûr », selon le Bureau des droits de l'homme de l'ONU. « Il n'y a nulle part où aller. Il n'y a PAS de sécurité sans cessez-le-feu », a déclaré pour sa part, l'UNRWA dans un message sur le réseau social X. Le précédent rapport de l'UNRWA hier dimanche faisait état de plus de 300.000 personnes déplacées internes. Il s'agit de 60.000 nouveaux déplacés en 24 heures. Par ailleurs, l'agence onusienne a partagé une vidéo sur X montrant des familles et des enfants retournant dans les écoles de l'UNRWA à Khan Younis. « Familles et enfants retournant dans les écoles de l'UNRWA à Khan Younis en quête de [sécurité et d'abri] », est-il souligné. Les installations, qui ont déjà été touchées, ont subi des « dégâts considérables », a indiqué l'agence sur X, et il n'y a pas d'eau disponible dans la ville, a ajouté l'Agence, notant qu'il s'agit là d'un « nouveau niveau de désespoir, qui se déroule sous le regard du monde ». Un employé de l'ONU tué, un autre blessé Un membre du personnel du Département de la sûreté et de la sécurité (DSS) des Nations Unies est décédé et un autre a été blessé lorsque leur véhicule de l'ONU a été frappé alors qu'ils se rendaient à l'hôpital européen de Rafah, lundi. Condamnant toutes les attaques contre le personnel de l'ONU, le Secrétaire général António Guterres a demandé une enquête approfondie, a déclaré son porte-parole adjoint, Farhan Haq, aux journalistes à New York. « Alors que le conflit à Gaza continue de faire de lourdes pertes – non seulement parmi les civils, mais aussi parmi les travailleurs humanitaires – le Secrétaire général réitère son appel urgent à un cessez-le-feu humanitaire immédiat et à la libération de tous les otages », a-t-il dit. Interrogé par les journalistes, Haq a indiqué que l'ONU était toujours en train de rassembler des informations sur l'incident. Il a confirmé plus tard que le membre du personnel de sécurité tué était un membre du personnel international, ce qui constitue le premier décès de cette catégorie au sein de l'ONU dans le conflit à Gaza. Plus tôt ce lundi, l'UNRWA a annoncé qu'un autre membre de son personnel avait été tué, portant le nombre total à 189. Le responsable principal des projets, âgé de 53 ans, serait mort lors d'une frappe israélienne dans la ville centrale de Deir Al Balah, après avoir quitté Rafah. Point de passage ouvert vers le nord de Gaza Ces derniers développements interviennent alors que Tel Aviv a annoncé dimanche l'ouverture d'un nouvel accès dans le nord de la bande de Gaza. L'armée israélienne déclare avoir ouvert le point de passage « Erez Ouest » [Beit Hanoon] vers le nord de Gaza pour faciliter l'entrée de l'aide humanitaire « conformément à la directive du gouvernement d'Israël et en coordination avec le gouvernement américain ». Mais l'information n'a pas été confirmée par les agences humanitaires onusiennes. Et sur le réseau social X, l'UNRWA a, une nouvelle fois, plaidé pour un accès sûr dans l'enclave palestinienne. « Nous avons besoin immédiatement et de toute urgence d'un passage sûr pour l'aide et les travailleurs humanitaires », a-t-elle averti. Un accès humanitaire restreint est une question de vie ou de mort pour les habitants de #Gaza qui souffrent des bombardements et de l'insécurité alimentaire "Nous avons besoin immédiatement d'un passage sûr pour l'aide et les travailleurs humanitaires" – @UNRWA https://t.co/WaIgUTBbh1 — ONU Info (@ONUinfo) May 13, 2024 Une façon pour l'agence onusienne de rappeler que « la restriction de l'accès humanitaire est une question de vie ou de mort pour les habitants de la bande de Gaza, qui souffrent déjà des bombardements incessants et de l'insécurité alimentaire ».