Alors que le France, toujours en équilibre précaire sur la corde raide de la reconnaissance, a décidé de se lancer dans des projets, par le biais de l'Agence française de développement (AFD), au Sahara, le front polisario, tel un enfant contrarié devant son assiette de légumes, semble avoir du mal à avaler la pilule. La milice séparatiste, experte en gémissements diplomatiques, a immédiatement réagi en qualifiant la décision française de « provocation » et de « violation flagrante du droit international« , dans son dernier communiqué. Ces termes sont devenus des hits dans leur répertoire, voire une spécialité avec des années de pratique à ruminer sur le même os. Manifestement ulcéré, le polisario a notamment dénoncé la France en tant que « complice direct » des actions « criminelles » de l'État marocain depuis la nuit des temps, ou presque. En outre, menacer les pays et les entreprises qui oseraient s'implanter au Sahara semble être devenu le sport favori de l'entité fantoche de Brahim Ghali, qui agite le spectre des « conséquences qui pourraient en découler« . Rappelons que la visite récente du chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a inauguré un tournant décisif dans la résolution des tensions entre Rabat et Paris. Bien que la position française reste nuancée sur la question du Sahara marocain, elle a néanmoins énoncé des lignes directrices significatives. Par ailleurs, Cette approche est perçue par les observateurs comme une manière subtile de soutenir le Maroc dans le dossier du Sahara sans pour autant formaliser la reconnaissance de sa souveraineté. En accordant leur aval à d'importants investissements et à la participation à des projets économiques majeurs dans le Sahara marocain, les autorités françaises semblent clairement s'engager vers une reconnaissance inéquivoque de la souveraineté marocaine sur cette région. En fait, la France semble même devancer plusieurs autres nations européennes qui ont pourtant clarifié leur position politique à l'égard du Sahara. De surcroît, la déclaration du ministre français du Commerce extérieur, Franck Riester, exprimant la volonté de son pays de s'investir aux côtés des autorités marocaines dans le Sahara, revêt une importance capitale. Cette initiative pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère dans les relations bilatérales, renforçant ainsi les échanges économiques et commerciaux. Pour sa part, le Maroc, conscient de l'importance stratégique de la France en tant que partenaire, bénéficie déjà de partenariats solides à divers niveaux. Les investissements envisagés dans cette région, que le Maroc aspire à transformer en une plaque tournante pour le renforcement des liens maroco-africains, s'inscrit également dans le cadre de l'Initiative atlantique lancée par le Royaume. Ce projet vise à mobiliser un large éventail d'acteurs à l'échelle africaine et européenne, avec pour objectif de dynamiser le développement des régions méridionales. Ceci dit, les larmes de crocodile de la milice séparatiste ne font que tomber à plat, surtout après leur décision de brandir les investissements directs étrangers (IDE) comme leur nouvelle arme fatale pour embêter le Maroc, surtout au niveau des Nations Unies. Mais l'Organisation, par le biais de Stéphane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire général, a gentiment remis les pendules à l'heure, notant que les investissements économiques ne sont pas du ressort de la Minurso.