À mi-mandat, n'en déplaise à certains, le gouvernement marocain dirigé par Aziz Akhannouch affiche un bilan qui, malgré un contexte international difficile, marqué par la succession de crises et l'ascension des tensions géopolitiques, témoigne d'une volonté ferme de consolider les fondements de l'État social et de répondre efficacement aux défis socio-économiques. Le gouvernement d'Aziz Akhannouch, au sortir de cette période de mi-mandat, a fait face à une conjoncture mondiale particulièrement difficile, marquée par une série de crises sans précédent. Ces crises incluent la pandémie de COVID-19, le conflit ukrainien, ainsi que des défis environnementaux majeurs au Maroc, tels que la sécheresse, la crise hydrique ou le séisme d'Al Haouz... Chacun de ces événements a eu un impact profond sur l'économie et la société marocaines, exigeant des réponses politiques et économiques adaptées. Les priorités pour l'année à venir, définies dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2024, reflètent un engagement envers le renforcement des mesures prises face aux répercussions conjoncturelles, la poursuite de l'implémentation des piliers de l'État social, la mise en œuvre des réformes structurelles, ainsi que le renforcement de la soutenabilité des finances publiques. Le PLF 2024 met l'accent sur plusieurs axes stratégiques, notamment la dynamisation de l'économie nationale et l'ancrage du Maroc dans des secteurs prometteurs à travers la mobilisation d'investissements significatifs visant la création d'emplois. De plus, le gouvernement s'engage à préserver les équilibres des finances publiques par l'adoption de réformes nécessaires, comme la mise en œuvre effective de la loi-cadre relative à la réforme fiscale et de la réforme de la loi organique relative à la loi de finances. Ces mesures fiscales visent à alléger la pression sur les citoyens et à encourager l'activité économique dans divers secteurs. Cela démontre une volonté de consolider l'État social, de stimuler la croissance économique et d'assurer une gestion prudente des finances publiques. Ces mesures, conformes aux orientations royales, visent à renforcer la résilience du système social et économique du pays face aux chocs externes et internes. Dans le domaine social, le gouvernement a prévu le lancement du programme d'allocations familiales, selon une nouvelle vision visant à améliorer le ciblage des catégories sociales méritant ce soutien. L'objectif est de consolider les bases de l'État social à travers, entre autres, la mise en place progressive du programme d'aide sociale directe, dont le coût devrait s'élever à près de 25 milliards de dirhams en 2024, financé notamment par la contribution de solidarité sur les bénéfices et les revenus des entreprises. Cela inclut également la réhabilitation du système national de santé, avec un soutien supplémentaire portant le budget total alloué à ce secteur à environ 31 milliards de dirhams. Sous la houlette d'Akhannouch et au tout début de son mandat, en pleine pandémie de Covid, le gouvernement a mis en place des mesures de confinement, lancé une vaste campagne de vaccination et mobilisé des ressources financières importantes pour soutenir l'économie et les populations vulnérables. Le pays a également mis en œuvre un plan de relance économique pour stimuler la croissance et traverser cette délicate épreuve. De ces défis affrontés chemin faisant, qui ont exacerbé les pressions économiques globales, conduisant à une inflation significative, le gouvernement a dû équilibrer la nécessité de soutenir l'économie tout en maintenant la stabilité financière. En réponse au conflit ukrainien, le Royaume, affecté par la hausse des prix des hydrocarbures et des denrées alimentaires, a vu le gouvernement adopter des mesures pour atténuer l'impact de l'inflation sur les ménages marocains et soutenir les secteurs les plus touchés. Par ailleurs, face à l'une des pires sécheresses de son histoire, le Maroc a lancé des programmes ambitieux pour la gestion de l'eau, incluant des projets de dessalement de l'eau de mer, la construction de barrages et la promotion de l'usage efficace de l'eau dans l'agriculture. Mais pour l'heure et à propos, ces efforts n'ont pas encore vraiment abouti ou trouvé écho aux attentes. La crise hydrique représentant là, un défi majeur pour le Royaume, qui nécessite des investissements considérables dans les infrastructures hydriques et une gestion plus durable des ressources en eau afin de faire face aux impacts du changement climatique. Ces crises ont également mis en lumière les inégalités sociales et territoriales au Maroc, exigeant des politiques publiques ciblées pour réduire la pauvreté et promouvoir une croissance inclusive. Mais pour tout dire, force est de constater que le gouvernement d'Akhannouch a pris des mesures proactives pour naviguer à travers ces crises, tout en faisant face à des défis structurels de longue date. La réussite de ces efforts nécessitera une approche holistique, combinant des réformes économiques, sociales et environnementales, afin de renforcer la résilience du Maroc face aux chocs futurs.