Les récentes révélations d'une employée de maison travaillant pour une célèbre artiste marocaine ont jeté une lumière crue sur la prétendue implication de Saïd Naciri, président du club du Wydad de Casablanca et également président du Conseil préfectoral de la métropole, dans une réunion de coordination liée au trafic de drogue. Les enquêtes conduites par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) sur instruction du parquet ont confronté Saïd Naciri, personnalité influente du Parti de l'Authenticité et de la Modernité (PAM) à Casablanca, à des dénégations quant à sa présence lors de la coordination d'une opération de trafic de plusieurs tonnes de drogue, tenue dans la villa de l'artiste à Rabat. Les résultats des enquêtes ont placé Saïd Naciri dans une position délicate, étayée par les témoignages de plusieurs personnes confirmant les dires du baron malien de la drogue, surnommé « Escobar du Sahara« . Ce dernier affirme que Naciri été témoin de la coordination du trafic de drogue en 2013. Pendant que l'artiste, lors de son interrogatoire par la BNPJ, a avancé que Saïd Naciri avait visité sa résidence et rencontré son ex-mari accompagné d'une tierce personne, la femme de ménage a corroboré cette version en indiquant qu'elle avait apporté deux sacs et une valise, suivant les instructions du mari de son employeuse, qui étaient placés au sous-sol. Les déclarations de la femme de ménage confirment ce que « l'Escobar du Sahara » avait précédemment affirmé au cours de son interrogatoire, alors que Saïd Naciri persistait à nier toute implication. Par ailleurs, les investigations ont révélé, grâce à l'écoute d'appels téléphoniques, que Saïd Naciri était en contact continu avec le baron malien tout au long de la journée, jusqu'à son arrivée tardive à la villa de Rabat. Selon les propos du baron de la drogue durant son interrogatoire, il aurait remis environ 350.000 euros à Saïd Naciri lors de sa visite à la villa, destinés à superviser l'opération de trafic portant sur 15 tonnes de « Chira« .