L'affaire connue sous le nom de « Escobar du désert » continue de révéler de nouveaux éléments. En effet, les investigations menées dans le cadre de cette affaire, impliquant un groupe de personnalités éminentes telles qu'Abdenbi Bioui, président de la région de l'Oriental et Saïd Naciri président du Conseil Préfectoral de Casablanca, ont mis en lumière des agissements troublants. Les enquêtes ont révélé que ce dernier aurait utilisé l'identité d'Abdelatif Ouahbi, ministre de la Justice et secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), pour escroquer Hadj Ahmed Ben Brahim, le baron de la drogue Malien, plus connu sous le pseudonyme « d'Escobar du désert« . Selon les informations recueillies par Hespress, Saïd Naciri, figure influente du PAM et président du Wydad de Casablanca, aurait exploité sa relation avec le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, afin de convaincre le baron de drogue détenu à la prison d'El Jadida, Hadj Ahmed Ben Brahim, qu'il interviendrait auprès du responsable gouvernemental pour faciliter son rapatriement vers le Mali et ainsi purger sa peine de prison. Ce n'est pas tout ! Les enquêtes menées par la police judiciaire révèlent que Said Naciri, se serait impliqué aux côtés d'Abdenbi Bioui dans une autre opération d'escroquerie ayant affecté les biens du baron de drogues malien. Les données suggèrent que Naciri et Bioui sont accusés d'avoir induit le Malien en erreur en vendant plusieurs de ses propriétés immobilières sans les enregistrer légalement, percevant ainsi le produit de la vente avant de s'en emparer après son arrestation en 2019. Par ailleurs, il est rapporté que le président du Wydad, actuellement détenu à la prison d'Oukacha aux côtés de Bioui, aurait exercé des pressions sur les employés du complexe Benjelloun pour modifier leurs déclarations devant la brigade nationale (BNPJ), les renvoyant ensuite. En outre, il aurait menacé un témoin de formuler de fausses accusations à son encontre, le mettant ainsi en danger d'incarcération. Selon les mêmes sources, Saïd Naciri aurait reçu six véhicules chinois issus des revenus de la drogue et ne répondant pas aux normes de conformité. Il aurait procédé à leur transfert au complexe de Benjelloun avant de les faire disparaître en les envoyant vers une destination inconnue.