Dans la quinzaine à venir, le Royaume s'apprête à chasser l'été qui s'est prolongé jusqu'à ces dix derniers jours pour laisser place à un brin de fraîcheur et à des pluies bienfaitrices. Les premières pluies d'octobre au Maroc qui marquent le début de la saison agricole suscitent souvent un grand espoir parmi la population. En effet, dans de nombreuses régions du Royaume, les étés sont généralement très longs, chauds et secs à l'instar de ce que vit le pays actuellement. Les réserves d'eau s'amenuisent, les terres se dessèchent, et l'approvisionnement en eau devient un problème critique. Aussi, les premières précipitations apportent un soulagement bienvenu à la sécheresse estivale et celle hydrologique que traverse le Maroc depuis 2018. Le Maroc dépend fortement de son agriculture, et les précipitations d'octobre sont cruciales pour les récoltes d'hiver. Elles permettent de préparer les terres pour la plantation, de reconstituer les nappes phréatiques et de stimuler la croissance des cultures. L'espoir de rendements agricoles satisfaisants repose souvent sur des pluies précoces et les agriculteurs, qui nourrissent cet espoir, sont quelque peu déçus au fur et à mesure qu'octobre file sans que le ciel ne soit clément. D'autant plus que la préparation des sols cette saison est impactée par la succession d'années de sécheresse. La période que traverse le pays n'est pas des plus idoines au regard de ce qu'elle charrie, mais il y a quelques signes de bons présages qui vont soulager et prêter à l'espoir. En effet, Météo Maroc prévoit quelques pluies dans plusieurs provinces du Royaume dès ce mardi. Ces précipitations devraient se faire valoir en plus fort dès la semaine prochaine. Il est important de rappeler que la pluie, bien plus que l'irrigation ou l'arrosage, permet à la terre de s'hydrater pour subvenir aux cultures à venir et purifie l'air ambiant. Son manque se traduit généralement par sécheresse, inflation, faible croissance, cherté de la vie... autant d'éléments qui poussent à s'interroger face à un environnement de plus en plus défavorable. Les dernières mesures étatiques pour sécuriser la chose hydrique dans le Royaume (irrigation réduite au moins par cinq, superficies agricoles divisées, cultures gourmandes interdites, protection des nappes phréatiques et autres mesures impopulaires) ont du mal à passer pour nombre de nos fellahs. Les pluies d'octobre contribuent à reconstituer les réserves d'eau ce qui est essentiel pour garantir un approvisionnement suffisant pour l'agriculture, la consommation humaine et d'autres besoins. Elles permettent, également, l'irrigation et l'arrosage par voie de barrages, sans cela, le monde agricole n'a d'autres choix que de lever les yeux vers le ciel et scruter le moindre nuage à l'horizon, dans l'attente d'un signe divin synonyme de précipitations sous forme de pluie ou de neige. Pour de nombreuses communautés rurales, l'eau est synonyme de vie. Les pluies d'octobre apportent l'espoir de meilleures conditions de vie, de sécurité alimentaire, et d'une meilleure économie pour les populations qui dépendent de l'agriculture. Elles suscitent un grand espoir pour le Fellah, car elles sont essentielles pour l'agriculture, la sécurité alimentaire, la préservation de l'environnement, et la qualité de vie des populations qui dépendent de l'agriculture en milieu rural.