L'autoroute de l'eau est devenue une réalité avec l'arrivée des premières eaux de transfert du fleuve Sebou au Bouregreg. Le premier essai, qui s'est déroulé lundi, s'est révélé concluant. Il permettra à terme d'approvisionner toute la région de Rabat et Casablanca et combler le déficit en eau en attendant la construction des usines de dessalement. Cette autoroute de l'eau a pour principale mission de rallier les barrages Sidi Mohammed Ben Abdellah et ensuite El Massira afin d'alimenter en eau potable les régions de Rabat-Salé-Kénitra et de Casablanca-Settat afin de palier à d'éventuelles coupures d'eau sur l'axe Rabat-Casablanca. En effet, cette interconnexion hydraulique a été réalisée pour faire face à la pénurie d'eau que peuvent rencontrer Rabat et Casablanca et leurs régions et alimenter ainsi en eau potable une population estimée à près de 12 millions de personnes. Mais qu'on se le dise, pour l'heure il ne s'agit-là que d'un débit d'essai de 3m3/s qui vient d'être testé et avec succès avant le coup d'envoi réel. Pour l'heure, les eaux sont propulsées par deux pompes, alors qu'elles sont au nombre de 6 au total dont, deux de secours. Le but étant d'arriver à un débit de 15m3/s fin septembre. Entre temps il sera porté, dans une seconde phase, à 6 mètres cubes d'eau avec l'ouverture de deux autres pompes. Le coût de cette prouesse (premier méga-projet du genre en Afrique) qui est l'autoroute de l'eau (66 km) prochainement opérationnelle, a nécessité un investissement de 6 milliards de dirhams.