L'ONEE-Branche Eau vient de lancer les études spécifiques et détaillées de mise en place de deux nouveaux projets de dessalement de l'eau de mer, sis, respectivement, dans les zones de Guelmim et Essaouira. L'estimation des études y afférentes s'élève à 23 MDH. C'est dans l'objectif de mobiliser plus de 1.000 millions m3/an d'ici 2030 que le Maroc poursuit sa politique de dessalement de l'eau de mer. Le but est de mieux assurer sa sécurité hydrique, notamment en matière d'eau potable puisque la quotité d'eau par habitant au niveau national est passée de 2.560 mètres cubes/personne/an en 1960 à moins de 600 mètres cubes/personne/an actuellement, mais aussi, en termes d'eaux industrielle, touristique et d'irrigation. Pour rappel, avec le tarissement des barrages, leur taux de remplissage a baissé à 31%, selon la situation établie au 15 juin. Dans ce sens, l'ONEE-Branche Eau a lancé les études spécifiques et détaillées de mise en place de deux nouvelles unités de dessalement de l'eau de mer, dans les zones de Guelmim et Essaouira. Leur estimation s'élève à 23 MDH. Ces deux projets s'ajouteront à ceux déjà programmés, entres autres à Casablanca, dans l'Oriental et à Tiznit-Sidi Ifni. Pour le projet de dessalement de Guelmim, sa capacité est d'environ 35 Mm3/an. Il est destiné à satisfaire aussi bien les besoins en eau potable que d'irrigation. Il englobe la prise d'eau de mer, la station de dessalement, les réservoirs d'eau dessalée, les ouvrages de rejet des saumures et les adductions d'eau potable vers les villes concernées. Future station d'Essaouira : une capacité d'environ 53 Mm3/an Selon les études en question, le débit des stations de Guelmim et d'Essaouira est communiqués à titre indicatif et pourrait être revu à la hausse comme à la baisse lors de la réalisation de l'étude, et ce, en tenant compte des nouveaux éléments éventuels découlant de l'analyse critique des besoins. Ces études permettront aussi l'identification du choix du site sur la base d'une analyse multicritères. Il s'agit aussi d'examiner les possibilités d'alimentation en énergie électrique de ces futures usines, en fonction des tarifs et coûts énergétiques. Pour sa part, la capacité de la future station de dessalement d'Essaouira est d'environ 53 Mm3/an. Elle est destinée aussi à satisfaire les besoins en eau potable et d'irrigation. À l'instar de l'unité de Guelmim, le projet englobera la prise d'eau de mer, la station de dessalement, les réservoirs d'eau dessalée en plus des ouvrages de rejet des saumures et les adductions d'eau potable vers les villes bénéficiaires. L'exécution des deux projets n'excédera pas 14 mois pour chaque projet, selon l'ONEE-Branche eau. L'accélération de l'interconnexion des bassins hydrauliques Par ailleurs, il est à noter qu'un investissement supplémentaire a été consenti dans le cadre du Programme national pour l'approvisionnement en eau potable et d'irrigation, au titre de la période 2020-2027, portant son budget global à 143 MMDH. Dans le détail, parmi les mesures prises pour anticiper la situation du stress hydrique au Maroc, figure l'accélération du projet d'interconnexion des bassins hydrauliques de Sebou, Bouregreg et Oum Er-Rbia, avec la réalisation en cours de la tranche urgente de cette interconnexion – sur une étendue de 67 km -, pour lui permettre d'atteindre le Barrage d'Al Massira, et ce, pour un volume de 15 Mm3. Outre le renforcement de l'approvisionnement en eau potable du monde rural ( budget de 4,31 MDH), un programme urgent et complémentaire a été également adopté pour l'acquisition d'unités mobiles de dessalement de l'eau mer. S'y ajoutent l'acquisition et la location de camions citernes (971 MDH), pour assurer l'approvisionnement en eau potable des zones concernées ainsi que la réalisation de 129 barrages de petite taille (4,29 MDH) et l'augmentation des capacités de réutilisation des eaux usées traitées. Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO