Contrairement aux sécheresses passées dont l'impact s'est concentré sur l'approvisionnement en eau potable dans le monde rural et les activités agricoles, la sécheresse que connaît actuellement le Royaume a affecté l'approvisionnement en eau potable dans le domaine urbain, selon le ministre de l'Equipement et de l'Eau, Nizar Baraka. Certains systèmes d'approvisionnement en eau potable des zones urbaines pourraient connaître des problèmes si des mesures urgentes ne sont pas prises, a annoncé le ministre Nizar Baraka devant la Commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement de la Chambre des Représentants, mercredi 6 juillet. Dans ce cadre, Nizar Baraka a cité comme exemple le barrage Sidi Mohamed Benabdallah qui alimente en eau potable les villes de Rabat, Salé, Temara, Skhirat, Bouznika, Benslimane, Mohammedia et le nord de Casablanca, avec un volume de 250 millions de mètres cubes. Afin de remédier à la pénurie d'eau potable, le ministère s'apprête à accélérer la réalisation de la première tranche du projet de transfert des excédents d'eau du bassin de Sebou qui se perdent en mer. Faisant en sorte que les barrages Koudiat El Berna et Garde du Sebou versent vers les bassins du Bouregreg, dans le but de commencer à exploiter le projet en 2023. Le ministre a ajouté que le même problème se pose au niveau des barrages qui alimentent le sud de Casablanca, Settat, El Jadida et Safi, en l'occurrence Al Massira, Imfout, Al Darouat, et Sidi Said Maacho, avec un volume atteignant plus de 141,8 millions de mètres cubes. Dans ce sens, les projets de dessalement d'eau de mer seront concentrés dans la région de Casablanca-Settat, et les provinces de Safi et d'El Jadida.