L'Algérie pourrait se heurter à une grave crise économique en 2019 rapporte une étude du centre d'analyse International Crisis Group (ICG). Selon le centre de recherche, l'Algérie dont les principaux revenus sont tirés par le secteur des hydrocarbures, pourrait connaitre une crise économique à cause de son modèle actuel et des « réalités financières » qui ne « permettent plus de maintenir le niveau élevé de dépenses publiques des dix dernières années, qui vide rapidement les caisses de l'Etat », a indiqué un rapport de l'ICG. Dans son rapport nommé «surmonter la paralysie économique de l'Algérie » consacré à l'Algérie, le centre d'analyse met en exergue la relation dépendante du pays maghrébin au cours du pétrole qui a connu une dégringolade entre 2014 et 2017 mais fait également le lien avec les présidentielles qui animeront les pays en 2019. « Les autorités reconnaissent que le modèle actuel est à bout de souffle mais peinent à le corriger » soulève le rapport qui critique la « politique monétaire expansionniste qui alimente l'inflation » mais également la « paralysie politique » incarnée par « des groupes d'intérêts » qui gangrène le pays et fait obstacle à toute réforme des problèmes socio-économiques. Néanmoins, le centre reste positif quant aux solutions que l'Algérie a devant elle, à l'instar d'une dette extérieure inférieure à 2% de son PIB et ses partenaires européens «prêts à apporter leur soutien » estime le rapport. Enfin, le rapport de l'ICG invite l'Algérie à inclure les jeunes, les moins de 30 ans (qui représentent 55% de la population) dans l'élaboration de réformes, tout en appelant à de la transparence sur l'état des finances publiques.