Algérie Le gouvernement algérien est devenu très susceptible non seulement à l'égard des agences de notation des risques, telles que Moody's ou Standard & Poors, mais également envers les ONG de prévention et d'analyse des crises dont les rapports sont qualifiés de fiables et crédibles partout dans le monde. Dans ce cadre, le Premier ministre, Ahmed Ouyahya, a été dans tous ses états lorsqu'il a lu dans l'édition de février 2004 de Crisis Watch, publiée à Bruxelles, que la situation en Algérie est “détériorée”, et qu'elle figure parmi les pays aux prises à de fortes turbulences. Ce, à l'image de l'Iran, du Soudan, d'Haïti, du Nigeria, de la République Dominicaine, de la Thaïlande et de la Serbie. Ouyahya, qui considère que les dirigeants de l'International Crisis Group (ICG) qui publie Crisis Watch, influencée par des milieux européens, liés aux Arouches en Kabylie, sont derrière ces mensonges visant à nuire à l'image du gouvernement algérien qui ne cesse de marquer des points sur tous les plans, y compris démocratiques. Rappelons que l'ICG est dirigé par l'ancien président de la Finlande, Martti Ahtisar, réputé pour son honnêteté, d'autant plus qu'il est souvent sollicité pour ses analyses par l'Union européenne, l'ONU et le State Department. Des raisons suffisantes pour mettre Ouyahya dans tous ses états en pleine période électorale.