Un avion Boeing 737-800 de la compagnie turque Pegasus Airlines reliant Casablanca à Istanbul avec 228 passagers à son bord, s'est posé d'urgence tôt ce matin sur le tarmac de l'aéroport El Prat de Barcelone. La cause de ce déroutement, selon l'équipage, une femme marocaine enceinte qui aurait perdu ses eaux et qui devait être transférée à l'hôpital d'où l'urgence de se poser. La dame fut transportée à l'hôpital. Deux patrouilles de la Garde civile et des services médicaux s'étaient, à la demande de l'équipage rendu à l'avion pour ce faire et s'occuper de la femme enceinte, mais au moment où les portes se sont ouvertes, un groupe d'une trentaine de personnes a sauté et a détalé sur la piste. Selon le gouvernement espagnol 28 personnes au total ont profité de cette "escale providence" pour quitter l'aéronef. Quatorze personnes ont été interpellées par les forces de l'ordre, dont la "femme enceinte" cinq ont regagné volontairement l'avion tandis que le processus de non-admission débutait pour les huit autres. Il s'est avéré que pour la femme enceinte, examinée à l'hôpital, elle n'était pas sur le point d'accoucher, a ajouté le gouvernement. Elle a été arrêtée pour un crime présumé de désordre public. Les agents continuent de rechercher le reste des migrants illégaux au nombre de quatorze. Nos fuyards courent toujours dans la nature espagnole n'ayant pas, pour cela été retrouvées dans l'immédiat. Cinq des personnes interpellées ont été reconduites à bord de l'avion de la compagnie turque Pegasus Airlines tandis que huit autres seront expulsées vers le Maroc. Ce n'est pas la première fois qu'une tentative d'entrée illégale par "patera airways" se produit de cette manière sur le territoire espagnol. Il y a un peu plus d'un an, le 5 novembre 2021, un fait similaire s'était produit à l'aéroport de Palma de Majorque. Un avion d'Air Arabia Maroc, qui effectuait également la liaison Casablanca-Istanbul, avait effectué un atterrissage pour une urgence médicale. Les pistes de l'aéroport de Son Sant Joan furent fermées quatre heures durant, paralysant ainsi les opérations d'arrivée et de départ des vols. Une vingtaine de migrants, majoritairement de nationalité marocaine, avaient tenté de fuir et la police n'en avait réussi à en localiser qu'une douzaine. La police nationale et la garde civile ont lancé un dispositif de recherche dans les environs et en quelques heures, elles en ont arrêté cinq autres. Douze personnes avaient pris la fuite et douze autres avaient été arrêtées. Cette deuxième tentative d'entrée illégale par les aéroports révèle une brèche dans la sécurité des contrôles aux frontières. Le différend aux Baléares a déjà mis sur la table la nécessité de modifier les protocoles d'action dans le transport aérien. Le juge ayant confirmé pour Palma de Majorque qu'il s'agissait d'une action « modérément organisée » et violente avec mise en danger des occupants de l'avion. A Barcelone, il reste à déterminer si les passagers en question ont également organisé une émeute dans l'avion par laquelle ils ont réussi à prendre la poudre d'escampette. On ne manquera pas non plus de déterminer si cette opération a été ourdie dans Facebook ou Meta comme sa précédente. Il avait été précisé, effectivement lors de l'enquête de Palma de Majorque que les jeunes Marocains avaient déclaré qu'au pire des cas ils seraient emmenés dans un terminal où il n'y aurait qu'un agent de sécurité privé qui ne pourrait pas les empêcher de fuir, incitant ainsi les personnes intéressées s'inscrire dans ce vol. Cet incident a soulevé de sérieuses questions sur la sécurité des aéroports et des voies d'immigration en Europe. Il y a eu des spéculations avec cette nouvelle méthode d'entrée en Europe, que certains médias espagnols appellent désormais la « patera aeria » ou "patera airways". Autre précédent du genre, quant à l'immigration aérienne qui fait de plus en plus d'émules et en dit plus sur le phénomène, le parapente utilisé en début de mois pour franchir la clôture et frontière de Melillia par un Subsaharien. C'est ce qu'on appelle un vol ou voltige libre. Mais à ses risques et périls...