Le département interministériel pour les Droits humains (DIDH) a critiqué le manque de « professionnalisme » ainsi d' »objectivité » de l'ONG Human Rights Watch dans son rapport visant le Maroc. La DIDH note plusieurs éléments qui appuient sa thèse. La Délégation Interministérielle aux Droits de l'Homme (DIDH) a indiqué dans un communiqué que Human Right Watch » (HRW) menait une « campagne hostile » contre le Maroc avec ce rapport publié en juillet intitulé »Manuel des techniques de répression au Maroc ». »En agissant de la sorte, cette organisation fait fi des principes de professionnalisme, d'objectivité et d'impartialité, s'affichant ainsi clairement comme étant un instrument dans la campagne hostile et systématique contre notre pays », a dénoncé la DIDH, dans un communiqué. En revanche, « les réactions civiles de dénonciation sont édifiantes », ajoute la même source qui cite la réaction de l'Association Marocaine des Droits des Victimes (AMDV). L'association a dénoncé le parti pris de HRW en défendant « les violeurs en multipliant les contacts avec leurs familles, leurs avocats et l'association qui les soutient » et qui marginalise les victimes et sans « prendre la peine de les écouter ainsi que leurs avocats en les considérant comme étant instrumentalisés par l'État ». L'association estime que comportement témoigne d'une partialité et « représente une grave atteinte à (la) dignité (des victimes, ndlr) et aggrave encore leurs souffrances psychologiques, sociales et économiques ». La Délégation cite aussi la déclaration du président du Conseil national de la presse (CNP), Younes Moujahid, qui relève que »quiconque lit ce rapport arrivera à la conclusion que ses auteurs cherchaient par n'importe quel moyen à compromettre le Maroc », Ce dernier relève que »la plupart des auteurs de ce genre de rapports résident à l'étranger, instrumentalisant leurs positions politiques pour pondre des rapports sur les droits de l'Homme », et selon lui, que ce genre d'organisations ont des visées lointaines grâce à leurs sponsors, et » cherchent à réaliser des objectifs géo-stratégiques et il s'agit, en conséquence, de ne pas traiter le sujet avec crédulité ». La DIDH rappelle qu'elle avait noté, dans une réponse ouverte publié le 24 janvier 2022, qu »'au lieu de révéler des vérités et de les vérifier avant de les présenter d'une manière objective, l'organisation Human Rights Watch a cédé à la facilité en s'engageant dans une campagne politique hostile envers notre pays ». »Aujourd'hui, il est clair plus que jamais que ce rapport de ladite organisation dévoile la fausseté d'une thèse soutenue sous le voile de la défense des droits de l'homme qui s'écroule sur trois niveaux, à savoir le discours, les rapports avec la justice et le mépris des victimes ». Sur le discours, la DIDH avait noté plusieurs termes utilisés qui n'ont jamais fait partie du jargon utilisé par les ONG de défense des Droits de l'Homme. La délégation cite à ce titre, l'utilisation des termes suivants: »D'une manière ou d'une autre, ils t'auront », »les assassinats symboliques », »un système judiciaire sous contrôle », »l'interventionnisme du Makhzen dans la justice », »les manipulations dans l'ombre du Makhzen », ou encore »l'intimidation » et »les attaques contre les adversaires ». Le discours de HRW « repose sur une littérature politique extrémiste avec des intentions calomnieuses, un discours propre aux mouvances extrémistes mais qui reste absolument étranger au domaine des droits de l'Homme, indiquait la DIDH, ajoutant que »tout observateur objectif ne trouvera pas un discours semblable dans la littérature des organisations et institutions internationales concernées par les droits de l'Homme » . Sur le volet de la défense des droits de l'homme, qui devrait concentrer les efforts de HRW, il apparait qu'il n'est allé que dans un sens, celui des accusés en ignorant les parties qui doivent jouir de soutien, à savoir les victimes des graves crimes imputés aux accusés. La DIDH déplore »l'attitude hostile de l'organisation envers les victimes des agressions sexuelles qui ne s'appuie sur aucune norme, ni règle sur le registre des droits de l'Homme », et n'a pas voulu écouter les victimes. »Après tout cela, quelle mission des droits de l'homme reste-t-elle à Human Rights Watch, quel professionnalisme et quelle défense contre les violations peut-elle encore prétendre assurer en induisant les gens en erreur ? », se demande la Délégation.