Dans le but de réformer le système éducatif, le gouvernement considère la réhabilitation de la profession de l'enseignement comme une porte d'entrée principale de la réforme, en améliorant la qualité de la formation des enseignants et en améliorant leurs conditions de travail, a affirmé le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, lundi, devant les deux Chambres du Parlement. La Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a affirmé, lundi, devant les deux chambres du Parlement, réunies en plénière à l'occasion de la présentation du programme gouvernemental pour le quinquennat qui vient de débuter, que « la réhabilitation de la profession d'enseignant constitue une porte d'entrée principale de la réforme de l'Education ». « Afin d'améliorer les compétences des enseignants, le gouvernement travaillera sur un plan national visant à accroître les capacités de formation du personnel éducatif », s'est engagé le Chef du gouvernement dans le cadre du septième engagement du programme gouvernemental à savoir « le renforcement des piliers de l'Etat social ». Le Chef de l'Exécutif a considéré, dans ce sillage, que les piliers du plan de réforme du système éducatif sont la création d'une formation sélective pour les enseignants, à travers la création de la Faculté d'Education pour la formation des enseignants à laquelle l'accès sera sélectif et le renforcement des capacités formatives des structures présentes afin d'améliorer la qualité de la formation continue des enseignants. Considérant que « la réhabilitation du métier d'enseignant passe nécessairement par l'amélioration du revenu de l'enseignant en début de parcours, son suivi tout au long de celui-ci, et l'évaluation régulière de ses compétences », Akhannouch a promis que le dialogue social sera ouvert avec les centrales syndicales pour l'opérationnalisation de cette amélioration. « Le gouvernement s'engage, au cours de la première année de son mandat, à ouvrir un dialogue social, notamment avec les centrales syndicales de l'éducation les plus représentatives afin de convenir de procédures et de mesures visant à élever progressivement le salaire mensuel net minimum de début de carrière, pour les titulaires du certificat d'études des Centres régionaux des métiers de l'éducation et de la formation », a déclaré le Chef du gouvernement. « Le gouvernement fera de l'investissement dans le capital humain une priorité pour permettre aux secteurs public et privé d'accéder à des compétences adaptées à leurs besoins », a-t-il soutenu. S'agissant de l'enseignement supérieur, le gouvernement Akhannouch s'engage à renforcer « l'attractivité des établissements » via « le lancement d'un plan d'investissement visant une plus grande ouverture de l'université sur son environnement, le renouvellement des infrastructures universitaires et la création d'une véritable culture porteuse universitaire ». La problématique de l'inadéquation entre la formation et les attentes du marché de travail n'a pas été en reste dans le programme gouvernemental. En effet, pour une plus grande ouverture au monde de l'entreprise, « le gouvernement s'attachera à stimuler le choix volontaire des domaines de la recherche scientifique afin de l'orienter vers les priorités de l'économie nationale », a affirmé Akhannouch. « Il s'attachera également à développer les passerelles entre le monde de l'entreprise et l'enseignement par la formation professionnelle et continue, afin de faciliter l'insertion des jeunes sur le marché du travail et de répondre aux besoins des entreprises en termes de compétences », a promis le Chef du gouvernement. Et d'affirmer que ces engagements englobent également la mobilisation du système éducatif, toutes composantes confondues, pour placer le Maroc dans le Top 60 des meilleurs pays dans le monde en la matière (contrairement aux derniers classements dans la majorité des indicateurs mondiaux), et la mise en œuvre du caractère officiel de la langue Amazighe, notamment à travers la création d'un fonds spécial doté d'un milliard de dirhams d'ici 2025.