Après avoir porté plainte contre entre autres Forbidden Stories, Le Monde, Radio France, Mediapart et Amnesty International, le Maroc vient de faire pareil avec le quotidien communiste français L'Humanité, a révélé ce dernier sur les colonnes du quotidien français Le Monde. Alors qu'une première audience procédurale, dans le cadre du procès intenté par le Maroc contre Forbidden Stories et Amnesty International, est prévue le vendredi prochain, 8 octobre, devant la chambre spécialisée en droit de la presse, le Maroc vient d'ouvrir un autre front contre cette fois L'Humanité. Tout comme ce quotidien communiste, et bien qu'il n'ait pas pu produire la moindre preuve tangible concernant un éventuel usage du logiciel de la société israélienne, Le Monde continue d'affirmer que le Maroc figure parmi les clients de Pegasus identifiés par le consortium de journalistes Forbidden Stories. Affirmant une fois de plus que les services de contre-espionnage marocains ont ciblé de nombreuses cibles en France, dont des « militants » pour l'indépendance du Sahara marocains et les responsables français, Le Monde rapporte que la plainte marocaine concerne la journaliste de L'Humanité Rosa Moussaoui. Et d'aller plus loin en alléguant que la journaliste autrice de l'article visé par la plainte, Rosa Moussaoui, figure elle-même dans la prétendue liste des cibles potentielles de Pegasus consultée par le consortium. Alors que Rabat n'a de cesse nié avoir utilisé ce logiciel défiant les médias qui ont rapporté ces allégations à apporter la moindre preuve d'un tel usage, le quotidien parisien continue de proférer les accusations à l'égard du Royaume. L'Humanité s'ajoute à Forbidden Stories et Co Diffamé par Forbidden Stories et Amnesty International sur un prétendu recours au logiciel d'espionnage Pegasus, le Maroc a porté plainte contre celles-ci pour diffamation devant le tribunal correctionnel de Paris. Le Maroc en la personne de son ambassadeur à Paris, Chakib Benmoussa, avait mandaté Me Olivier Baratelli pour délivrer, dès le jeudi 22 juillet dernier, deux citations directes en diffamation » contre ces deux associations à l'origine desdites allégations. Une première audience procédurale est prévue le vendredi prochain, 8 octobre, devant la chambre spécialisée en droit de la presse, mais le procès ne devrait pas avoir lieu avant environ deux ans. « L'Etat marocain entend immédiatement saisir la justice française, car il souhaite que toute la lumière soit faite sur les allégations mensongères de ces deux organisations qui avancent des éléments sans la moindre preuve concrète et démontrée », avait déclaré Me Baratelli. « L'Etat marocain considère faire face à une nouvelle affaire de liste et que le passé a largement démontré qu'il était aisé de tirer des conclusions mensongères de telles pratiques », avait ajouté l'avocat, déplorant un « procès d'intention médiatique, infondé et visiblement créé de toute pièce pour déstabiliser la relation diplomatique profonde entre le Maroc et la France ». Le Royaume « entend ne pas laisser impunis les multiples mensonges et les fake news propagés ces derniers jours », avait souligné Baratelli. Rappelons qu'un consortium constitué de 17 médias coordonnés par Forbidden Stories, dont Le Monde et L'Humanité, avait « révélé » cet été l'ampleur de la surveillance menée par différents Etats contre des opposants politiques, journalistes, avocats ou militants des droits humains, à l'aide du puissant logiciel espion Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO Group, en pointant du doigt entre autres pays le Maroc.