Le Maroc, mentionné dans l'enquête controversée sur le logiciel Pegasus, a porté plainte contre plusieurs médias français. Après Forbidden Stories, Le Monde, Radio France, Mediapart et Amnesty International, le quotidien L'Humanité sera confronté à une plainte en diffamation du royaume du Maroc, dans le cadre de l'affaire Pegasus, dévoilée en août et confondue par plusieurs critiques acerbes, selon plusieurs sources françaises. «Etat marocain entend immédiatement saisir la justice française car il souhaite que toute la lumière soit faite sur les allégations mensongères de ces deux organisations qui avancent des éléments sans la moindre preuve concrète et démontrée», avait alerté Me Baratelli, l'avocat du Maroc. Le Maroc a été mentionné, sans preuve, comme un des clients de Pegasus. Rabat a nié avoir utilisé ce logiciel et a porté plainte pour diffamation contre les principales parties en France impliquées dans l'enquêtre controversée, dont Le Monde, mais aussi contre Mediapart et désormais, contre L'Humanité. Les premiers éléments de l'enquête ont démontré que les analyses techniques menées, dans le cadre du «Projet Pegasus», par le Security Lab d'Amnesty International ont été dérisoires, voire insuffisantes.