Les organisations Forbidden Stories et Amnesty International ont obtenu une liste polémique de 50 000 numéros de téléphone, sélectionnés selon elles pour être potentiellement surveillés, et l'ont partagée avec un consortium de plusieurs médias qui ont révélé son existence. «Jamais, je l'affirme, jamais le Maroc n'a eu de contact commercial avec NSO, la société israélienne, le Maroc n'est pas client de cette entreprise, et le Maroc n'a jamais utilisé le logiciel Pegasus. Ces accusations sont sans fondement. La question qui se pose est de savoir qui est derrière tout cela» a précisé Me Olivier Baratelli qui dément que le Maroc avait acquis des «logiciels informatiques pour infiltrer des appareils de communication, une fausse accusation destinée à ternir les relations franco-marocaines» Le Maroc, cité dans la liste des détenteurs du logiciel d'espionnage Pegasus, a décidé d'attaquer en diffamation Amnesty et Forbidden Stories devant le tribunal correctionnel de Paris, a annoncé jeudi son avocat dans un communiqué. Me Olivier Baratelli a délivré deux citations directes en diffamation contre ces deux associations à l'origine des révélations controversées depuis une semaine sur les clients de ce logiciel. «Le but est de savoir qui est derrière tout cela, le Maroc veut des preuves mais aussi savoir à qui profite le crime, qui est derrière cette entreprise de déstabilisation et qui veut salir les relations longues et inamicales entre Rabat et Paris» a détaille M. Baratelli. «L'Etat marocain entend immédiatement saisir la justice française car il souhaite que toute la lumière soit faite sur les allégations mensongères de ces deux organisations qui avancent des éléments sans la moindre preuve concrète et démontrée» avait déclaré ce dernier dans son communiqué avant quelques jours. Le Maroc «entend ne pas laisser impunis les multiples mensonges et les fake news propagés ces derniers jours».