Malgré les appels de l'OMS, Israël a commencé vendredi à administrer une troisième dose de vaccin anti coronavirus à sa population âgée de 50 and et plus. Le pays a encore une fois abaissé l'âge pour cette troisième dose qui était réservée aux plus de 60 ans au début. Dès vendredi, les Israéliens et Israéliennes âgés de 50 ans et plus pourront se faire inoculer une troisième dose de vaccin anti-coronavirus. Il y a deux semaines l'Etat hébreu avait réservé cette option aux personnes âgées de 60 ans et plus, et souffrant de comorbidités ou faisant parties des catégories les plus vulnérables. Mais face à la menace d'une nouvelle vague de contamination au variant Delta qui a fait flamber les cas porteurs du coronavirus dans le monde, le pays a décidé, dans la nuit de jeudi à vendredi à abaisser cette tranche d'âge. Le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, a annoncé dans un communiqué que l'âge minimum pour recevoir cette dose de rappel avait avait baissé, invitant la population cible à se faire vacciner. « La campagne pour vacciner la population âgée de 60 ans et plus est un grand succès (…). C'est une étape importante dans le combat contre le variant Delta et j'appelle tout le monde âgé de plus de 50 ans à se mettre en rang dès demain (vendredi) matin pour se faire vacciner », a-t-il déclaré. Alors que cette opération de 3ème dose a été lancée en Israël depuis deux semaines pour les personnes âgées de plus de 60 ans, déjà plus de 775.000 Israéliens se sont fait vacciner, selon le ministère de la Santé. Cette pratique pourrait débuter en septembre en Allemagne, et les Etats-Unis ne se sont toujours pas prononcés sur cette mesure. Toutefois, Washington avait critiqué l'appel de l'OMS lancé aux pays qui veulent déjà administrer une troisième dose alors que d'autres pays n'ont pas suffisamment vacciné leur population. En effet, les Etats-Unis, avaient estimé que la perspective d'offrir une troisième dose à leurs citoyens ne remettait pas en cause sa capacité à distribuer des vaccins dans le monde. La FDA de son côté, ne s'est pas exprimé sur l'idée d'une troisième dose. Vendredi, le ministre de la Santé Nitzan Horowitz, 56 ans, a reçu sa troisième dose. « Nous sommes les premiers au monde à le faire », s'est-il félicité en affirmant que son pays est confronté à « large propagation de l'infection » en estimant qu'un confinement de dernier recours « n'est pas une solution efficace ». Avec des résultats positifs dans la diminution des cas lors de la première campagne de vaccination, le pays parie sur cette troisième dose pour éviter un confinement à l'automne, un scénario inévitable sur la situation continue de se compliquer.