Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin, a annoncé l'ouverture d'une procédure de dissolution contre le groupe d'extrême droite anti-migrants Génération identitaire, après plusieurs appels à sa dissolution à cause de ses actions de discrimination raciale et de promotion de la haine. Le ministre avait commencé par parler de cette procédure en janvier après un énième événement raciste signé par ce groupe. Gérald Darmanin s'était dit « scandalisé » après une opération anti-migrants dans les Pyrénées françaises qui a donné lieu à l'ouverture d'une enquête préliminaire pour « provocation publique à la haine raciale » et SOS Racisme avait également porté plainte suite à cette opération. Samedi soir, et en réponse à des appels à dissoudre cette organisation par plusieurs associations et partis politiques, Gérald Darmanin, a annoncé la nouvelle sur Twitter. « Génération identitaire: la procédure de dissolution est enclenchée », précisant que l'organisation avait désormais dix jours pour faire valoir ses arguments. Génération identitaire : la procédure de dissolution est enclenchée. Cette organisation a désormais 10 jours pour répondre au contradictoire. https://t.co/LOaCsfYMhM — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) February 13, 2021 Cette annonce intervient au lendemain d'un débat entre lui et la présidente du Rassemblement national qui lui a valu des critiques. « Objectivement, à part quelques incohérences dont on aura peut-être l'occasion de parler plus tard, j'aurais pu le signer, ce livre », a déclaré la présidente du parti d'extrême droite en faisant référence au livre du ministre « Le Séparatisme islamiste ». Lorsque le ministre avait évoqué la dissolution du groupe d'extrême droite en janvier, la présidente du parti d'extrême droite Rassemblement national, Marine Le Pen, avait critiqué cette décision invoquant la liberté d'expression. « Ce qui scandalise M. Darmanin doit faire l'objet d'une dissolution. Ca ce n'est pas l'Etat de droit », avait-elle déclaré. Génération identitaire qui est présenté comme un groupuscule, dispose en réalité de plusieurs antennes. Son siège se trouve dans la ville de Lyon, dispose d'une large section se trouve à Paris ainsi que plusieurs antennes dans plusieurs villes dans plusieurs régions de France, notamment à Dijon, Aix-en-Provence et Montpellier. Le 19 janvier, une trentaine d'adhérents au groupe d'extrême droite s'étaient rendus à la frontière espagnole à bord de voitures sérigraphiées « Defend Europe » pour « surveiller » la frontière notamment à l'aide de drones. Les actions du groupuscule pourraient relever, selon le code de la sécurité intérieure (CSI), de « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine ». Le président français Emmanuel Macron avait lancé la dissolution de plusieurs groupes d'extrême droite en 2019, notamment Bastion social, Blood and Honour et Combat 18.