Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin a annoncé ce mercredi la dissolution en Conseil des ministres de l'association Coordination contre le racisme et l'islamophobie (CRI), conformément aux instructions du Président de la République, motivant la dissolution par des appels «à la haine, à la violence et à la discrimination» de la part de l'association. L'association «Coordination contre le racisme et l'islamophobie» a été dissoute en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République. Comme le détaille le décret que j'ai présenté, elle appelait à la haine, à la violence et à la discrimination: pic.twitter.com/5giwOcQEfC — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 20, 2021 Dans le décret qui prononce la dissolution du CRI, fondé en 2008, le Président rappelle notamment les statuts de l'association qui présentent comme objet principal de «lutter par tous les moyens légaux contre toutes les formes de racisme et particulièrement contre l'islamophobie». Cependant, le gouvernement a considéré que l'association œuvrait «activement, en particulier par l'intermédiaire des réseaux sociaux, à cultiver le soupçon d'islamophobie au sein de la société française ; qu'à cette fin, elle instrumentalise des évènements, (…) ses publications visant à provoquer des réactions violentes et un sentiment de révolte auprès de son public». Ainsi, il est reproché à l'association d'«inciter à percevoir les institutions françaises comme islamophobes, alimentant ainsi un soupçon permanent de persécution religieuse de nature à attiser la haine, la violence ou la discrimination envers les non-musulmans». Il est notamment reproché l'absence de modération des commentaires violents aux publications de l'association, qui est retenu par l'Etat comme étant un cautionnement de la part du CRI. Diverses publications et commentaires ont été cités, notamment plusieurs appels à l'assassinat, ciblés ou non, des menaces de morts à l'encontre du Président de la République, des publications antisémites et des messages légitimant et justifiant les actes terroristes «par la circonstance que la France serait un pays hostile aux musulmans».