Deux militants du mouvement politique nationaliste blanc, Génération identitaire, ont été condamné aujourd'hui à Saint-Gaudens après leur participation à l'opération «anti-migrants» au col du Portillon. Les militants s'étaient rendus à la frontière franco-espagnole pour empêcher les migrants de rejoindre la France. Les deux militants, dont l'ancienne porte-parole de l'organisation dite d'«ultradroite» ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis et 3 000 euros d'amende. Thaïs d'Escufon a été condamnée pour «injure publique» après avoir publié une vidéo promouvant une opération anti-migrants dans les Pyrénées le 19 janvier dernier. Elle y affirmait qu'il était «scandaleux qu'un migrant puissent traverser la frontière», avançant un danger dont la nature n'est pas argumentée. Opération "anti-migrants" dans les Pyrénées : l'ancienne porte-parole de Génération Identitaire, Thaïs d'Escufon, et le militant Jérémie Piano condamnés à 2 mois d'emprisonnement avec sursis et 3000 € d'amende. SOS Racisme, partie civile au procès, se félicite de cette décision! — SOS Racisme (@SOS_Racisme) September 9, 2021 Pour sa part, Jérémie Piano a été condamné pour «provocation à la haine raciale» après la publication de vidéos hostiles aux migrants dans laquelle il parlait d'une «invasion migratoire» par «des milliers de clandestins déjà en France» dont «des voleurs, des violeurs et des terroristes en puissance». Le procureur de la République de Saint-Gaudens, Christophe Amunzateguy avait déclaré pour l'audience que la procédure était «très particulière, car la question porte sur la liberté d'expression politique», rapporte France Bleu. Début mars, le Conseil d'Etat avait confirmé la décision de dissolution de Génération identitaire estimant que la dissolution était «proportionnée à la gravité des risques pour l'ordre public».