Une procédure de dissolution du groupe d'extrême droite Génération identitaire a été engagée par le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui l'a annoncée samedi soir. «Cette organisation a désormais 10 jours pour répondre au contradictoire», a-t-il écrit sur Twitter. Le 26 janvier dernier, le ministre a déjà évoqué cette possibilité, après que le groupuscule a mené une opération anti-migrants dans les Pyrénées, pour empêcher les passages frontaliers. A la suite de cette initiative, une enquête judiciaire a été entamée. La notification de dissolution est d'ores et déjà saluée par des organisations françaises, notamment l'Observatoire national de l'extrême droite. Dans un communiqué signé par Joséphine Delpeyrat, secrétaire générale et Thomas Portes, président de la structure, cette dernière s'est félicitée des fruits de «semaines de mobilisation pour dénoncer les actions violentes et racistes du groupuscule d'extrême droite Génération identitaire». France : Gérald Darmanin étudie la dissolution de Génération identitaire «C'est avec une grande satisfaction que nous avons appris aujourd'hui que la dissolution a été notifiée à l'organisation par le ministère de l'Intérieur», ont écrit les deux militants, rappelant que «cette décision fait suite à la première opération de chasse aux migrants organisée dans les Pyrénées par Génération identitaire». «Alors que nous venons de vivre une semaine où le service public audiovisuel a organisé un «faux débat» entre Marine Le Pen et Gérald Darmanin, laissant les pyromanes de la haine dérouler leurs discours racistes, cette décision, fruit de la mobilisation de centaines de femmes et hommes, vient de rappeler que les séparatistes sont également à chercher du côté de l'extrême droite», note encore le communiqué. L'Observatoire rappelle que cette notification de dissolution ouvre un délai de 15 jours, «durant lequel Génération identitaire pourra apporter des éléments successibles de contester la dissolution». «Au bout de ce délai, en l'absence d'éléments probants, la dissolution sera effective», souligne l'organisme, appelant à maintenir la pression sur le gouvernement en continuant à signer et à diffuser une pétition dans ce sens.