La coordination syndicale bilatérale composée de la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération nationale de l'éducation (FNE) pour les fonctionnaires titulaires de diplômes du ministère de l'Education appellent à une grève le lundi 16 novembre accompagné d'un sit-un à 11H devant le siège du ministère à Rabat. Il s'agit d'un dossier revendicatif vieux de plus de 35 ans, fait savoir un communiqué de la coordination syndicale que ni le gouvernement ni le ministère de l'Education nationale n'a pu résoudre. La coordination renouvelle ainsi son « regret que le département de Said Amzazi continue de retarder le règlement de la situation des victimes des deux systèmes, notamment celui de 1985 et 2003, retraité et praticien, recrutés aux échelles 7 et 8, et exclu du dialogue social du 25 avril 2019, représenté par la publication du décret 02-19-504, émis le 26 juin 2019″. Il convient de rappeler que ce décret porte sur la mise en œuvre des procédures visant à améliorer les conditions de promotion des professeurs de l'enseignement primaire et de l'enseignement secondaire qualifiant, ainsi que des attachés économiques, administratifs et pédagogiques. Le texte avait également comme but de clore définitivement les dossiers des personnels évoluant dans les échelons 7, 8 et 9 pour une enveloppe budgétaire de 190 millions de dirhams, au profit de 26.600 personnes, dont 4.600 de l'échelle 9. Mais certains dossiers n'ont pas été traités selon la coordination syndicale. Ainsi, la CDT et la FNE tiennent le gouvernement et leur tutelle responsable de ce retard et la « procrastination dans le règlement de ce dossier », demandant encore une fois à la tutelle de réparer le préjudice causé aux victimes promues à l'échelle 11 à partir du 1/01/2017 et plus, en évitant de calculer la pension sur la base du salaire moyen pendant 8 ans. De même, la coordination qui appelle à sa énième manifestation en moins d'un mois, demande au département de Said Amzazi la publication d'un décret modificatif pour une promotion à l'échelle 11, sans restriction ni condition, et avec réparation pour toutes les victimes notamment les enseignants, les attachés actifs et les retraités, y compris ceux qui ont pris leur retraite avant 2012. « Le décret 02-19-504 modifiant et complétant le décret n° 2.02.854 du 10 février 2003 relatif au statut particulier des personnels du ministère de l'Education nationale a résolu le problème d'un certain nombre de victimes, mais il a donné suite à d'autres problèmes« , explique Abdelghani Raki, secrétaire général du syndicat national de l'enseignement affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT). Le syndicaliste précise dans une déclaration à Hespress Fr « qu'il n'y a pas eu de résolution générale et définitive de tous les dossiers des enseignants, et de ce fait, il reste encore et toujours des victimes qui appartiennent à trois catégories d'enseignants« . La première concerne « les enseignants qui ont pris leur retraite avant 2012, et qui n'étaient pas inclus dans le décret. Les seconds sont les enseignants (entre 2012 et 2015), qui ont profité du décret, mais pas tous. Quelque 154 enseignants d'entre eux n'ont pas bénéficié parce qu'il leur restait quelques jours pour répondre à une condition mise en place par le ministère de l'Education, qui s'était engagé malgré ça, dans un communiqué, à les inclure« . Et il y a la troisième catégorie d'enseignants, ceux d'après 2015, dont le traitement qui a été fait ne leur a pas donné l'occasion de profiter de la retraite complète contrairement à leur prédécesseur (ceux entre 2012 et 2015), à cause de la réforme de la retraite mise en place par Abdelillah Benkirane conclut le syndicaliste qui appelle à « resserrer les rangs et lutter pour faire valoir leur droit ».