CAN féminine futsal : Le Maroc impressionne face à la Namibie    Maroc : Le FMI projette une croissance de 3,9% en 2025 et 3,7% en 2026    Après l'initiative du Maroc à l'UA, la CEDEAO se prépare à réintégrer 3 Etats du Sahel    Nasser Bourita reçoit le maire de Montpellier    CAN futsal : Le Maroc réussit son entrée en lice en dominant la Namibie    Le Rip Curl Pro de Ramzi Boukhiam se termine dans la douleur avec une blessure au genou    Robotique : El equipo marroquí gana el premio Peer Award en Houston    Campaña agrícola: Marruecos prevé una cosecha de cereales de 44 Mqx    Marruecos: Los estudiantes de medicina amenazan con una nueva escalada    Houara, la tribu du Souss aux danses rythmiques et aux chants arabes    L'Inspecteur Général des FAR en visite de travail au Qatar    Une installation moderne pour la formation à l'interception maritime inaugurée dans le nord du Maroc en partenariat maroco-américain    Décès du pape François : un réformiste à l'écoute des laissés-pour-compte    Message de condoléances de SM le Roi aux membres de la famille de l'artiste feu Mohcine Jamal    Guerre commerciale : Pékin s'agace des pays négociant avec Washington    Le Maroc réaffirme son soutien à l'Azerbaïdjan et souligne l'importance de la paix régionale lors d'une visite officielle au Haut-Karabakh    Maroc-France: Pour une relance vigoureuse de la coopération interuniversitaire (Valérie Pécresse)    Eau et énergies. Bientôt, un centre mondial au Maroc    Dessalement de l'eau: Le Maroc a réalisé des avancées "majeures" (Président du conseil mondial de l'eau)    Foot / CAN - Fouzi Lekjaâ : Les U20, «projet de l'équipe première pour la Coupe du Monde 2030»    Ligue 1 : Hakimi forfait pour le match Nantes-PSG, préservé pour la Ligue des champions    Laurent Saint-Martin à Rabat pour sceller l'alliance France-Maroc autour du Mondial 2030    SIAM : Le Maroc abritera le centre mondial des eaux non conventionnelles et des EnR    Fibre Optique. inwi monte en débit pour accompagner les usages numériques croissants    Maroc Telecom dévoile ses solutions AgriTech au SIAM    Crime de Ben Ahmed : Suspect arrêté et recherche du reste du corps démembré    Enseignement supérieur : 174.000 demandes de bourses satisfaites cette année    Les étudiants en médecine appellent Amine Tahraoui à tenir ses engagements    Had Soualem : Best Biscuits Maroc agrandit son site de production    El Grande Toto condamné par contumace en appel    El Jadida : Une Odyssée Littéraire et Solidaire illumine Oulad Hamdane    SIEL 2025 : Le théâtre marocain à l'honneur    La Pologne célèbre Chopin au Maroc    Maroc-France: Pour une relance vigoureuse de la coopération interuniversitaire    Lutte contre la corruption : Benalilou alerte contre la marginalisation de la société civile    Gestion durable de l'eau : El Bouari et Baraka scellent deux conventions    Décès du pape François : L'Italie décrète cinq jours de deuil national    L'UMT exige une augmentation générale des salaires et des pensions    La production céréalière reprend des couleurs grâce aux pluies de printemps    Patrimoine culturel immatériel lié aux pratiques alimentaires : le Maroc au cœur d'un projet mondial de l'UNESCO    Rabat : signature d'une déclaration d'intention pour un partenariat entre la FNM et la région Île-de-France    Edito. Scénario hollywoodien    La CEDEAO célèbre ses 50 ans    Burkina. Le gouvernement affirme avoir déjoué un « grand complot »    « Ya Baba », le nouveau single signé DYSTINCT en collaboration avec French Montana    Lamine Yamal décroche le prix Laureus de la "Révélation Sportive de l'Année"    Le 4e Cycle de formation des observateurs africains des élections apportera une valeur ajoutée exceptionnelle à l'ensemble du continent    Diagnostic génétique : le WES désormais accessible au Maroc    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



PLF 2020 récitificative: Quels changements sur le plan fiscal?
Publié dans Hespress le 10 - 07 - 2020

Suite à l'épidémie du coronavirus, des mesures fiscales additionnelles ont été prévues dans le projet de loi de finances rectificative de 2020 au Maroc. Selon, l'économiste Driss Effina, malgré leur côté positif, ces mesures manquent d'audace et n'encouragent pas le secteur privé.
Pas de grandes surprises sur le volet fiscal, la plupart des changements se sont exprimés par des régularisations fiscales, notamment des reports d'échéances ou encore à l'étalement des charges déductibles du résultat fiscal sur plusieurs exercices pour les entreprises ayant contribué au fond national de lutte contre le coronavirus,
« Le grand changement que l'on retrouve dans cette loi de finance rectificative c'est la baise colossale des recettes de l'Etat d'une manière historique. La baisse a été de 44,7 milliards de dirhams sachant que l'Etat compte maintenir à travers cette même loi le niveau de dépenses ayant été déclaré dans la loi de finances de 2020 et compte même l'augmenter légèrement. Donc évidemment cette situation n'est pas facile à gérer, elle sera compensée certainement par la dette interne et externe », indique Driss Effina, professeur d'économie à l'Institut National de statistique et d'économie appliquée (INSEA).
Le Maroc qui s'engage dans une baisse des recettes de l'Etat va quand-même garder le même effort en termes d'investissement et « il sera maintenu à 182 milliards de dirhams contre 198 déclarés avant, soit une baisse de 16 milliards de dirhams, ce qui est insignifiant par rapport à la baisse de la recette fiscale », explique à Hespress FR, le président du directoire du Centre d'analyses stratégiques, estimant que cette baisse revient à la chute des investissements des entreprises publiques de presque 30 milliards de dirhams.
De ce fait, l'Etat va augmenter ses investissements (imputés au budget général de l'Etat) de 17 milliards de dirhams pour compenser la double baisse des entreprises publiques et des collectivités territoriales (baisse de 4,5 milliards de dirhams de leurs investissements).
« Ce que nous constations c'est qu'il n'y a pas d'innovation sur le plan fiscal alors que dans une situation comme celle-ci (pandémie du coronavirus) l'Etat devrait encourager à l'investissement privé au niveau national et territorial et nous n'avons rien vu à ce niveau-là, à part l'augmentation sur les droits d'importation qui a été porté à 40% pour privilégier le produit Made in Morocco », dit-il.
Et d'ajouter que cette augmentation des droits d'importations vont faire augmenter les recettes douanières qui ont subi une baisse considérable à cause de la fermeture de frontières et espace aérien depuis 3 mois.
A ce titre, Driss Effina estime que l'incitation à l'investissement en ce moment précis devrait être un objectif stratégique et devrait cibler l'industrie de substitution qui, permettrait d'encourager l'émergence de nouvelles niches, et « cela ne peut avoir lieu qu'à travers une double incitation, notamment en augmentant les recette douanière pour permettre au produit nationaux d'être plus compétitifs et à travers un privilège fiscal à donner à certaines niches industrielles au niveau national et au niveau territorial », soutient-il.
Réaffirmant l'importance du volet territorial, l'expert explique cela par les opportunités d'investissement dans les régions, les zones industrielles vides causées par un « un problème de prix et de fiscalité ». « Les zones éloignées, note-t-il, ne peuvent pas attirer des investissements sans avantages fiscaux, et si l'Etat arrive à donner à travers la loi de finances ces avantages là et des lots industriels à zéro dirhams, nous allons pouvoir redynamiser l'investissement privé »
« Avec cette fiscalité qu'on a gardée intacte aujourd'hui comme s'il n'y avait pas de problèmes, je ne pense pas que nous allons drainer de nouveaux investissements privés alors que c'est recherché, tout ce que nous allons faire c'est protéger le tissu entrepreneurial existant », argue l'économiste.
Concernant le volet les mesures spécifiques à l'impôt sur le revenu (IR) et à la taxe sur la
valeur ajoutée (TVA), le PLF rectificative a encouragé une fois du plus le paiement mobile en supprimant l'abattement de 25% et en le remplaçant par la non prise en compte du chiffre d'affaire sur les 5 ans dans le calcul de l'IR et TVA.
« Tout ce qui a été fait jusqu'à maintenant ne va pas permettre d'éradiquer le paiement physique et le digital va tarder à s'imposer. La transformation doit être décidée par Bank Al Maghrib d'une manière définitive. On doit prendre la décision que les seuls moyens de paiement qui seront utilisés seront soit le paiement par carte soit paiement mobile. Plusieurs pays l'ont fait, la Chine avec ses 1,4 milliard d'habitants. Si le Maroc ne décide pas cela, le paiement mobile ne sera jamais pratiqué et nous n'allons jamais transformer notre économie », déclare Effina.
L'expert a toutefois retenu une note positive, celle de la « dynamique » qui a eu lieu durant les premiers mois de l'épidémie du coronavirus qui a réactivé le travail de l'Etat. « L'Etat a montré un visage réactif et dynamique, et ce visage-là, on doit l'utiliser pour réussir les grandes transformations et les grands chantiers de réforme de l'Etat », conclut notre interlocuteur.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.