Alors que le staff médical marocain était épargné jusque-là, des décès de médecins dus au coronavirus, ont été enregistrés en début de ce mois d'Avril, notamment un médecin au front décédée le 4 avril et qui travaillait à l'hôpital Mohammed V de Hay Mohammedi à Casablanca. Du côté du ministère de la Santé, il avait précisé que le décès de ce médecin de 53 ans a été causé par une contamination résultant d'un contact avec u cas confirmé de coronavirus « en dehors de son travail et non pas pendant l'exercice de ses fonctions », chose que le syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) a dénoncée en demandant à ce que la tutelle présente des excuses et motive le personnel soignant frappé e plain fouet par ce décès et cette annonce. Le syndicat a précisé dans un communiqué datant du 5 avril, qu'il s'agit bien d'une contamination lors de l'exercice des fonctions et non pas en dehors, puisque le médecin en question avait assisté à une formation et des réunions dans le cadre d'une commission dédiée à la lutte contre la propagation du virus, les 13, 16 et 20 mars, et a rencontré à plusieurs reprises un autre médecin atteint du Covid-19. La famille de la défunte, qui voulait déposer un dossier pour accident de travail, s'est vu refuser cette demande par la tutelle, et n'avait plus d'autre possibilité qu'un recours à la justice. Tout en soulignant que les déclarations du ministère de la Santé ont eut un impact négatif sur le moral de la famille de la défunte mais également sur le staff médical au front, le syndicat indépendant des médecins du secteur public invite tout les cadres médicaux, mais également pharmaceutiques, à rester mobilisés pour combattre cette pandémie, soulignant ainsi que « le temps n'est pas à l'ingratitude » et invitant la tutelle « à corriger la situation avec une excuse officielle ». Le département de Khalid Ait Taleb a ainsi répondu favorablement à la demande du syndicat. Selon une source sûre de Hespress, le ministère de la Santé a décidé d'accepter le dossier d'indemnisation déposé par la famille de la défunte dans le cadre d'un accident de travail, comme stipulé par la loi régissant la fonction publique, et sera donc considéré comme une contamination lors de l'exercice du devoir professionnel et non le contraire. De même, le ministère de la Santé a décidé de considérer l'infection de l'ensemble du personnel médical (médecins, infirmiers …) par le coronavirus, comme étant des cas d'accident de travail, dont les dossiers d'indemnisation seront acceptés et traités conformément à la loi.