Les médecins internes et résidents observent une grève à partir d'aujourd'hui. Une nouvelle occasion pour inviter le ministère de la Santé à répondre positivement à l'appel au dialogue. Déterminés à faire valoir leurs droits, les médecins internes et résidents des quatre CHU du Maroc observent une grève ouverte à partir d'aujourd'hui. Selon le communiqué du Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP), les médecins ne travailleront pas les 25,26 et 27 mars et cesseront d'utiliser leurs cachets dès aujourd'hui. Il est également prévu, le port du brassard les 1er, 2 et 3 avril et les 8,9 et 10 avril. A travers ces gestes, les médecins entendent faire pression sur le ministère de la Santé qui refuse d'entamer un dialogue direct avec le syndicat et de donner suite à leurs revendications. L'équivalence du doctorat en médecine au doctorat national obtenu par les professeurs universitaires continue de constituer l'une des revendications majeures. L'Etat ne délivre aux médecins qu'un diplôme de médecine. Les médecins du secteur public exigent une équivalence entre leur diplôme et un doctorat d'Etat afin de pouvoir bénéficier d'un salaire équivalent aux fonctionnaires. Ces médecins revendiquent également la comptabilisation d'ancienneté ainsi que leur intégration à la fonction publique à partir de la première année de résidanat. Le SIMSP dénonce l'absence de couverture médicale et exige l'amélioration des conditions de travail jugée « catastrophiques ». Le Syndicat demande aussi de revoir les indemnisations accordées au médecin interne qui est de 1500 DH/mois et de 2000 DH/mois pour le médecin résident. Parmi les autres revendications, il y a lieu de relever, le droit de postuler à des internats, le droit de bénéficier d'une formation continue sans contrat, la révision de la formation de base, la mise en œuvre d'un programme clair de formation permanente. Par ailleurs, le SIMSP impute au ministère de la Santé la responsabilité de la détérioration de la situation du personnel. Cette lutte pour le statut, le salaire et l'amélioration des conditions de travail n'est pas nouvelle dans le secteur de la Santé. Elle existe déjà depuis plusieurs années. Les infirmiers contestent le concours national Outre le dossier des médecins, les infirmières et infirmiers lauréats des Instituts étatiques mènent des opérations de sit-in pour demander l'annulation de la mise en place d'un concours pour intégrer la fonction publique. En effet, 1.700 infirmiers diplômés d'Etat et près de 3.000 élèves infirmiers appartenant à 21 instituts publics ont entamé un mouvement de contestation devant le siège du ministère de la Santé pour protester contre la décision ministérielle les obligeant à passer un concours pour pouvoir accéder à la fonction publique. Ces jeunes infirmiers et infirmières revendiquent leur droit au travail et à l'intégration dans le secteur public de santé sans cette nouvelle modalité de concours imposée par l'administration de santé.