Les grèves nationales des médecins du secteur public se succèdent et la mobilisation ne faiblit pas. Celles d'hier et avant-hier, s'inscrivent dans le sillage de celles entamées en 2017 pour faire valoir leurs droits et dénoncer leurs «mauvaises conditions de travail». Le syndicat indépendant des médecins du secteur public prévoit d'autres mouvements de grève les 19, 22 et 23 août dans l'ensemble des services hospitaliers publics du royaume. Le ministère de la Santé renvoie la balle au chef de gouvernement. Suite à l'appel du Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP), les médecins, les pharmaciens et médecins dentistes du secteur public ont entamé, jeudi 15 août, une grève nationale de 48 heures pour demander des «solutions concrètes» à leur dossier de revendications. Le SIMSP avait précisé que la grève ne concernera pas les services des urgences et de réanimation et prévoit également d'autres grèves les 19, 22 et 23 août. 1.500 médecins avaient annoncé leur intention de démissionner en même temps que la grève, alors que 1.300 médecins du secteur public avaient déja présenté leur démission à l'échelle nationale, dans une vague de démissions collectives, en guise de protestation contre les conditions aléatoires de travail et leur non prise en considération dans les grandes décisions et réformes. Pendant cette période de grève, le SIMSP a décidé de boycotter des prestations administratives, toutes les attestations, exceptées celles de naissance ou de décès, ainsi que les réunions et les formations. Les médecins ne prendront pas part aux campagnes chirurgicales, qu'ils jugent aléatoires et non conformes aux normes médicales et aux conditions de sécurité du patient. Il s'agit de la deuxième grève des médecins publics cet été, la première ayant eu lieu en juillet dernier, précédée, en avril dernier, par la démission de 300 médecins de la région d'Al Hoceima, Tanger et Tétouan, à cause des mauvaises conditions de travail dans les hôpitaux. Les professionnels prévoient de porter une blouse noire et le brassard de «gréviste 509» dans les services d'urgences -brassard en référence à l'attribution des salaires selon l'indice 509. Le SIMSP proteste ainsi contre « la fuite en avant » du ministère de la Santé, qui a déclaré aux grévistes que seuls le gouvernement et le ministère de l'Economie et des Finances sont en mesure de proposer des solutions à leurs revendications. Ces grèves du personnel de la Santé qui ont commencé en 2017 ont vu une recrudescence cette année. Parmi les revendications des grévistes l'amélioration des salaires et de meilleures conditions de travail.