Le syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) annonçait la semaine passée une grève des médecins du secteur public. Ils dénoncent leurs mauvaises conditions de travail et le niveau trop bas de leurs salaires. Un communiqué du syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) daté du 7 juillet annone la couleur. Une grève générale des médecins, pharmaciens et médecins dentistes du secteur public aura lieu ce mois-ci avec une série d'arrêts de travail à compter des 15 et 16 août. Puis, trois autres débrayages sont programmés pour les 19, 22 et 23 août, d'après le SIMSP, précisant que les services d'urgence et de réanimation ne seront pas concernés. Ces médecins demandent l'application de l'indice-échelon 509 (Bac+8) dans le calcul du salaire et son équivalence au doctorat d'Etat, ainsi que l'amélioration de leurs conditions de travail. Le problème réside dans la gestion des ressources humaines. « C'est bien d'ouvrir des établissements de santé, de les aménager. Mais où est donc le personnel qui va gérer ces infrastructures ? L'élément humain n'est pas disponible et se fait de plus en plus rare. Ils ouvrent des établissements de santé, mais il n'y a personne pour y travailler. Et même quand les médecins acceptent de travailler dans ces établissements, ils effectuent des gardes non-stop et ne sont même pas indemnisés », expliqué le secrétaire général national du SIMSP, Dr Alaoui Mountadar dans une déclaration au site internet arabophone Hespress. Lire aussi : Etudiants médecins : voici la décision des doyens Les médecins du secteur public s'expriment par la grève, mais aussi par des démissions collectives. Ils étaient près de 1.000 médecins à avoir déposé des démissions de manière collective au mois d'avril dernier. Un chiffre qui a augmenté de 300 nouvelles démissions, en ce mois d'août, d'après ce syndicat, précisant qu'à la demande du ministère de la Santé, ces démissions seront présentées à l'administration à titre individuel.