Les Algériens ont réitéré leurs nombreuses revendications pour le 49ème vendredi de manifestations du Hirak, à un mois du premier anniversaire de la marche. Les manifestants qui ont brandi des portraits de nombreux manifestants restant toujours derrière les barreaux, notamment Rachid Nekkaz, candidat malheureux de la présidentielle, du militant Karim Tabbou de l'union démocratique et sociale ou encore de l'étudiante Houda Ogger. Les contestataires ont tenu à rappeler que les détenus du Hirak « n'ont pas vendu de cocaïne ». Scandant des slogans hostiles au pouvoir, les membres du Hirak algérien ont crié « Il n'y a ni pétrole ni gaz de schiste. Dites à la France de le faire à Paris » à Alger et dans d'autres villes du pays, alors que la présence des forces de l'ordre devient de plus en plus pesante. En effet, les dispositifs policiers ont pris tout l'espace réservé à la chaussée dans la rue Asselah Hocine dans la capitale ne laissant que quelques mètres de passage aux manifestants. Ces derniers se sont finalement résolus à s'immobiliser et refuser d'avancer pour dénoncer les interpellations des forces de police. Au même moment, les manifestations battaient leur plein dans les autres villes du pays, à l'instar de Bejaia, Setif, Bouira, Annaba, Guelma, Tlemcen, Jijel, Bordj Bou Arreridj, Tizi Ouzou, Médéa, Chlef, Mila etc. Cette semaine, le Hirak s'est attaqué au projet d'exploitation du gaz de schiste, affirmant qu'il s'agit d'un danger pour les Algériens. Mais les revendications des premiers jours sont restées intactes. La rue à de nouveau appelé au départ du système et à l'instauration d'un Etat civil et non militaire. Pour rappel, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait accordé une entrevue il y a de cela deux jours aux journalistes réaffirmant qu'il s'engageait pour satisfaire « toutes » les revendications du Hirak.