L'Union générale nationale des doctorants du Maroc se prépare à « intensifier » ses mesures de protestation contre le gouvernement El Othmani. L'organisation composée de fonctionnaires publics titulaires de doctorats accuse l'Exécutif d'avoir « ignoré » son dossier revendicatif. Elle a décidé de déclencher une grève « nationale » dans diverses institutions et secteurs publics, en plus de s'apprêter à organiser un sit-in devant des veillées devant le siège des ministères concernés par leurs revendications. Le Bureau exécutif de l'UGNDM assure avoir pris connaissance des récents développements en rapport son dossier revendicatif. Il s'agit en premier lieu de l'approbation du Projet de décret relatif à la modification du cadre des fonctionnaires titulaires de doctorats à celui de professeur-chercheur. Le syndicat critique en ce sens « la marginalisation continue des doctorants, fonctionnaires d'institutions gouvernementales en l'absence d'un cadre juridique pour cette catégorie, ce qui les a rendus vulnérables à divers types d'arbitraire, de privation, en plus du droit légal de pratiquer la recherche scientifique et d'investir leurs qualifications au profit du pays ». L'Union générale a également accusé le gouvernement de « négligence » par rapport à ce qu'elle désigne comme une « absence persistante de volonté politique pour mettre fin à cette crise vécue par les fonctionnaires doctorants », d'autant plus que « le règlement du statut des fonctionnaires titulaires d'un doctorat ne nécessite aucun nouveau crédit financier ou allocation d'un budget spécial ». Et d'autre part, l'UGNDM souligne que la plupart de fonctionnaires doctorants sont administrativement classés « hors échelle », en ayant « accumulé des expériences professionnelles et pédagogiques importantes ». Le syndicat considère en outre les postes budgétaires des fonctionnaires doctorants d'Etat, tels qu'ils sont proposés actuellement, comme « une partie de la crise ». L'une des raisons ainsi expliquées est que ces postes ne comprennent pas toutes les spécialités, et que leur nombre reste insuffisant pour changer le cadre de tous les doctorants ayant un grade professeur adjoint d'Enseignement supérieur. L'UGNDM y ajoute « ce qui entache ce type de postes en termes de déséquilibres administratifs », en divulguant une partie d'entre eux, en plus des « abus enregistrés dans de précédents concours ». Sur cette base, l'Union générale nationale des doctorants du Maroc a annoncé un nouveau programme de lutte qui comprend une « grève nationale contre toutes les institutions gouvernementales » ces mercredi et jeudi 18 et 19 décembre. En parallèle à cette grève, des sit-in devant les ministères concernés sont prévus, le mercredi 18 décembre à partir de dix heures du matin, précédés par une marche, qui devra députée à partir du siège de l'UMT.