La Turquie a renvoyé, lundi 9 décembre au moins 11 présumés djihadistes vers leur pays d'origine, la France, a annoncé le ministère turc de l'Intérieur. La dernière fois que la Turquie avait fait une annonce de ce genre, un vent de contestation s'était abattu chez des députés d'extrême droite qui ne voulaient pas voir de djihadistes rentrer en France et préféraient qu'ils soient jugés en Syrie. « L'expulsion des combattants terroristes étrangers se poursuit. Dans ce cadre, onze ressortissants français ont été renvoyés », a indiqué le ministère turc de l'Intérieur dans un communiqué. Selon une source au ministère, ces expulsions ont eu lieu lundi matin. Selon une source proche du dossier en France citée par l'Afp, les djihadistes français expulsés par Ankara étaient « en majorité des femmes ». La Turquie avait fait part de sa décision d'expulser les ressortissants français soupçonnés d'appartenir au groupe djihadiste Etat Islamique le 11 novembre. Le pays avait alors lancé une opération de renvoi de djihadistes étrangers détenus en Turquie vers leur pays d'origine. La France n'étant pas la seule concernée. Ce renvoi de détenus djihadistes intervient par ailleurs en vertu d'un accord signé en 2014 qui prévoit une coopération policière entre la France et la Turquie pour les djihadistes français étant rentrés en Syrie par la Turquie. Selon les termes de l'accord, ces personnes devaient être renvoyées vers la France une fois interceptées à leur retour à travers la Turquie.