Amnesty International a accusé la Turquie ce 1er avril d'avoir renvoyé chez eux des milliers de réfugiés syriens au cours des trois derniers mois. Ankara a démenti, le ministère turc des Affaires étrangères ayant déclaré ce vendredi qu'aucun Syrien n'a été expulsé contre sa volonté vers son pays d'origine. Un porte parole du ministère cité par Reuters a affirmé que la Turquie observe une politique de « porte ouverte » à l'égard des migrants syriens depuis cinq ans et respecte strictement le principe du « non-refoulement » qui interdit l'expulsion d'un individu vers un pays où il risque d'être persécuté. De son côté, l'ONG internationale dit avoir recueilli des témoignages selon lesquels les autorités turques ont expulsé, vers des zones de conflit en Syrie, presque tous les jours depuis début janvier, des groupes d'hommes, de femmes et d'enfants. Pour la plupart d'entre eux, selon Amnesty, ils ne disposaient pas de papiers. Pour Amnesty international, ces expulsions illégales montrent « la dangerosité » de l'accord conclu entre l'Union européenne et Ankara, qui prévoit notamment le retour en Turquie de migrants et de réfugiés parvenus en Europe.